ARLES ET SON HISTOIRE
Le patrimoine architectural d'Arles s'inscrit dans l'Histoire, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. La ville doit son importance, à travers les siècles, à sa position géographique, sur une colline rocheuse au bord du Rhône, à la rencontre de la mer. Ville au milieu des marais, elle possède, dès l'époque romaine un immense territoire, qui explique encore aujourd'hui qu'Arles soit la plus grande commune de France. A sa hauteur, le Rhône, en venant buter contre le rocher, décrit une large et majestueuse courbe propice à l'établissement d'un pont et à la création du port que les bras du fleuve et les étangs intérieurs mettent en liaison avec la Méditerranée. Cette vocation de carrefour d'une route terrestre Italie-Espagne et d'une voie fluviale pénétrant au coeur de la Gaule est le fondement de la prospérité arlésienne dans l'Antiquité. La ville s'enrichit alors de superbes monuments : forum, temples, théâtre, amphithéâtre, cirque, thermes... Sous le règne de Constantin, elle connaît une vigoureuse croissance urbaine sur les deux rives du Rhône, devenant pleinement cette ville double que célébrait le poète Ausone.
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TOUR DE L'HORLOGE
Si la tour de l’Horloge apparaît aujourd’hui partie intégrante de l'hôtel de ville, en fait, plus d’un siècle sépare la construction des deux édifices. Elle fut construite, en effet, au milieu du XVIe siècle en remplacement d’une tour plus ancienne. En une période particulièrement prospère de l’histoire arlésienne, elle fut voulue par les consuls, soucieux d‘afficher leur pouvoir. Ainsi, la tour s’impose au cœur de la ville, à coté de la maison commune des édiles municipaux, et face au clocher de la cathédrale Saint-Trophime, elle-même symbole du pouvoir religieux. Son architecture est caractéristique de la Renaissance et largement inspirée de l’Antiquité, qui devient dès cette époque un vif sujet d’inspiration et de curiosité au sein de la ville. La structure ...

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L’ÉGLISE SAINT-TROPHIME
La basilique primitive d’Arles était probablement située dans un quartier appelé aujourd’hui l’Auture et était dédiée à saint Étienne. Le transfert de la cathédrale à son emplacement actuel longtemps attribué à Hilaire ou à son prédécesseur Patrocle, n’a pu avoir lieu qu’après l’épiscopat de Césaire.En effet cette église primitive disparaît dans la tourmente des invasions du VIIe siècle puis est reconstruite à son emplacement actuel à l’époque carolingienne. Elle est à nouveau reconstruite à la fin du XIe siècle avec la construction d’un chœur et du transept puis de la nef. Le chœur sera reconstruit au XVe siècle avec la création d’un déambulatoire. Sa période de construction est incertaine : entre le XIIe siècle et le XVe siècle
LES ARÈNES
Les Arènes d'Arles sont le fleuron des monuments romains de la ville, classés par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. L'amphithéâtre, couramment appelé ici "Arènes d'Arles" vaut à lui tout seul le voyage. Incroyablement bien conservé, il permet d'imaginer ce que pouvaient être les grands spectacles de l'Antiquité. Il date de 90 après J.-C., et s'inspire du Colisée de Rome, construit une dizaine d'années plus tôt. Long de 136m, il pouvait accueillir 25 000 spectateurs qui venaient admirer les prouesses des gladiateurs ou des scènes de chasse. Au Moyen Age, les arènes furent transformées en forteresse et 200 habitants y vivaient ! Aujourd'hui, les Arènes sont un lieu de visite, mais aussi de spectacle : théâtre, musique et spectacle taurins.
THÉÂTRE ANTIQUE
Précédant d'un siècle son illustre voisin l'amphithéâtre, le théâtre romain d'Arles est aujourd'hui beaucoup moins bien conservé. Construit à la fin du Ier siècle avant J.-C., il date de la première phase d'urbanisation de la colonie romaine fondée par César en –46. Edifié sur la colline de l'Hauture, il s'inscrit dans le quadrillage romain, sur le décumanus(voie est-ouest). Fortifié au Moyen Âge et gagné par des constructions parasites - ses propres matériaux ayant souvent été réemployés dans des édifices voisins - on perd jusqu'à la connaissance de la fonction initiale du monument. Celle-ci est redécouverte à la fin du XVIIe siècle et confirmée les siècles suivants par les nombreuses pièces archéologiques exhumées de son sol, dont la fameuse " Vénus d'Arles ". Ce n'est qu'au XIXe siècle que le site fut entièrement dégagé.
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