CIRCUIT DE LÎLE DE GROIX (Morbihan - 56)
06 mai 20151 Rue des Thoniers
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Port Tudy
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J'ai souvenance… un soir, une grand-mère infirme, au visage ratatiné, avait narré d'une voix chevrotante, le récit que voici, se rapportant à une " Korrigez ", à une sirène…
Dans la partie la plus échancrée de la côte sauvage de l'île de Groix, à Pen Men, de gros rochers, tels des mammouths de pierre, aux poils de goémon, pâturent dans les sentiers des tempêtes.
Il y a de cela longtemps… très, très longtemps même, qu'une jeune femme du village de Quelhuit, Perrine Calloc'h, s'en fut vers Pen Men. Elle venait cueillir une cotriade de moules, de berniques et d'anatifes que les gens du cru appellent vulgairement " treumouch " ou " tried moc'h ", c'est-à-dire " pieds de cochon ".
Perrine portait sur sa brouette, un panier en osier qui servait en la circonstance de berceau pour sa petite fille Radegonde, âgée de neuf mois à peine.
Perrine, à l'abri d'un rocher du bord de mer, posa une couette de paille sur laquelle elle étendit Radegonde, puis, elle s'écarta de l'enfant…
Tout a commencé il y a plus de quatre cents millions d’années ; deux plaques tectoniques se sont rencontrées, et de cette rencontre est née l’Île de Groix.
Certains l’appellent « Le Caillou de la Bretagne » : 8 km sur 3, c’est petit, mais ça laisse place au charme. Et l’Histoire de l’île de Groix n’en est pas dépourvue.
Étymologiquement, l’île de Groix aurait pu signifier « l’île aux sorcières », du breton « Enez Ar C’hoaz’h ». Pourtant, difficile aujourd’hui de comprendre comment cet îlot paisible de Bretagne a pu dégoter une telle réputation. Toutefois, dans l’Histoire de l’île de Groix, le calme n’a pas toujours été la règle sur l’île. L’occupation de celle-ci par les Vikings a laissé ses traces ; tombe, armes et bateau (seule barque Viking trouvée sur le territoire français) l’attestent.
Les premières traces d’occupation proviendraient de soldats originaires de l’Isle de Bretagne (la Grande-Bretagne actuelle) venus en renfort à l’empereur romain au IVᵉ siècle. Au début du XIᵉ siècle, l’île dépendait alors d’une seigneurie d’Hennebont avant d’être gracieusement offerte à l’Abbaye de Sainte Croix de Quimperlé. Ces…
Le circuit à retenir est celui tracé en vert sur le plan ci-dessous. Si vous voulez l'agrandir, cliquez dessus.
LE DESCRIPTIF DU PARCOURS (point de départ : 47.643827° / -3.448451°)
D - Sur le port et dos à la mer, prendre l'escalier qui grimpe sur votre droite et qui vous fera déboucher sur le chemin côtier.
1 - Prendre le chemin côtier à droite et suivez-le jusqu'à Ker Port Lay que vous passez et rester sur le chemin côtier.
2 - Prendre à gauche le chemin qui mène à la statue de Jean-Pierre Galloch, après la statue prendre à droite, puis à gauche pour rejoindre la rue de Clavezic
3 - La prendre à droite et la suivre jusqu'au village Le Bourg, à côté de l'église.
4 - Prendre à droite la rue Landost et poursuivre le chemin sur la route bitumée.
5 - Prendre à gauche la rue Créal et la suivre jusqu'au trou de l'Enfer situé en bordure de mer. Depuis le trou de l'Enfer
6 - Continuer sur votre gauche le chemin côtier qui sera en grande partie situé sur les rochers. Suivre ce chemin jusqu'à la plage de Kersauce, situé à proximité de Locmaria. Le sentier débouche sur la rue Kersauce que vous suivez jusqu'à la rue du Moulin du Prince, la traverser et continuer sur un petit chemin qui vous permettra de longer un étang
7 - Au bout du chemin, prendre à droite la rue Kerliet.
8 - Laisser la rue à gauche et celle de droite pour prendre la prochaine à gauche en direction de l'Apéritif. Elle vous emmènera à la RD 402, route des plages. La prendre à gauche, puis au bout d'environ 150 mètres prendre à droite la route de Port Tudy.
9 - Croiser la rue du Port Melite et continuez tout droit.
10 - Rejoindre le port et votre point de départ par la rue François Stéphant, en prolongement de la rue du Port Melite
Jean-Pierre-Hyacinthe Calloc'h naît à l'île de Groix le 21 juillet 1888, à 21 heures, au village de Kerclavezig, d'un père matelot originaire de l'île, Jean-Pierre Calloc'h , 41 ans, et d'une mère originaire de Locmiquélic, Marie Josèphe Glouahec, 35 ans.
C'est le troisième d'une famille de quatre enfants : deux sœurs le précèdent et, quelques années, plus tard naît un autre garçon.
Au sud de l'ile, le trou de l'enfer est une faille de la côte sauvage si colossale qu'on dirait que la falaise a ete fendue par un titanesque coup de hache.
La légende dit qu'au fond de cette grotte résidait pendant les mois d'hiver un monstre marin à tête d'homme et qu'il creusait des galeries dans les sous-sols de l'ile. Il était l'instigateur des naufrages, car sa voix lui permettait d'imiter celle des capitaines de bateau et de donner des contrordres aux équipages. Parfois, il conviait d'autres créatures qui terrifiaient les villageois et donnaient fièvre et cauchemar aux enfants Groisillons.
Ils furent plus d'un à l'apercevoir, endormi après l'orgie. Mais aucun n'eut jamais la témérité de profiter de cet instant pour tenter de le capturer. Quand au printemps, le monstre rentrait dans son antre, Groix respirait jusqu'au prochain "Miz du" (novembre). Jusqu'au jour où, sans que l'on sache pourquoi, il ne revint pas. Mais qui sait si on ne verra un jour sa barbe emmêlée de varechs dépasser de la grotte du Trou de l'Enfer…
Le trou de l'enfer
L'île de Groix à vélo
L'EGLISE SAINT TUDY - Église typiquement bretonne en granit avec son architecture du XVᵉ siècle. Construite entre 1783 et 1877, elle est un point incontournable à l'Ile-Tudy. Le grand porche appelé "porche du baptême" avec son arc brisé, ses voussures et ses tores à méplat en fait un site unique. À l'intérieur de l'église se trouvent piliers, bénitier et enfeu du XVᵉ siècle. L'autel est en granit. Dans le chœur, vous pourrez admirer Notre Dame de la Clarté du XVIᵉ siècle, à l'extérieur Saint-Tudy (pignon ouest) du XVIIᵉ siècle. Le Christ en croix date lui aussi du XVIIᵉ siècle. Le vitrail, réalisé en 2003, représente des scènes sur le thème de la mer, si chère au cœur des îliens...
L'île est divisée en deux parties depuis toujours. La partie orientale, Primiture (on dit aussi Pimitur), a toujours été opposée à Piwisy, la partie ouest. Toutes les tentatives d'explication de cette partition ainsi que l'étymologie des deux mots demeurent hypothétiques. Faut-il y voir une très ancienne division de l'île en deux paroisses originelles fondées lors de l'établissement de la chrétienté, par les moines ermites venus d'Outre-Manche ? Y aurait-il pu y avoir un Plouwisy et un Ploumiture primitifs dont les prononciations se seraient déformées avec le temps…