CORDES-SUR-CIEL, VOYAGE DANS L'HISTOIRE (Tarn - 81)
10 mars 2013À PROPOS DU SITE DE CORDES-SUR-CIEL
À Cordes sur Ciel, l'édification de la cité par le comte de Toulouse, Raimond VII, est liée à la croisade des Albigeois lancée au début du XIIIᵉ siècle contre les cathares. Cordes fut la première et la plus importante des « bastides » (ville nouvelle) fondée pour accueillir les populations durement frappées par la guerre et remettre en valeur le territoire. Elle va très vite connaître une croissance exceptionnelle. La bastide primitive déborde les premiers remparts et de nouvelles lignes de fortifications sont nécessaires (cinq au total).
Une superbe promenade dans un village d'un autre temps. Il faut surtout prendre son temps pour flâner et découvrir les richesses de Cordes sur Ciel, village médiéval magnifique, que nous vous laissons explorer.
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81 170 Cordes sur Ciel
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Un chasseur poursuivait un ours depuis longtemps, très longtemps. Il était fatigué et avait très faim et plus il était fatigué, plus il avait faim.
L’homme se dit enfin :
- Je vais regarder ce que mange l’ours et je ferai comme lui. Ce sera bon pour moi.
Il remarqua que l’ours mangeait une certaine herbe. Le chasseur la trouva et en mangea aussi. Sa faim disparut aussitôt, mais il sentait ses paupières s’alourdir, sa tête tomber sur sa poitrine. Le sommeil commençait à l’envahir. Il réussit malgré tout à suivre l’ours qui le mena jusqu’à sa tanière, car c’était l’automne.
Cordes sur Ciel, c'est 800 ans d'histoire qui se dérobe à chaque pas. La fondation de la Cité considérée comme l’une des premières « bastides » de la région date du 4 novembre 1222 et fut officialisée par le jeune comte de Toulouse Raymond VII.
Sur les pavés foulés, on découvre un haut lieu du patrimoine européen. Il suffira de lever la tête pour apercevoir les façades sculptées, magnifiées par le temps et l'art gothique. Pour prendre de la hauteur, il faudra monter. Heureusement, les galeries et les ateliers d'artisans vous feront oublier ce détail, jusqu'à arriver au point le plus haut sans même s'en apercevoir. La beauté des lieux n'aura d'égale que le temps passé à ses côtés, où l'art et la culture se mêlent à l'histoire d'un riche passé.
Cordes-sur-Ciel, montée de la rue Principale
Cet édifice a été construit entre 1263 et 1287, et seul subsiste le chevet de cette époque.
En 1345, très endommagé, il fut démoli et reconstruit un peu plus grand.
Le clocher, au sommet octogonal avec 8 abat-sons et sa tour d'escalier carrée, furent restaurés vers 1370 et une nouvelle nef, plus grande, fut construite en 1460.
En 1568, le toit, incendié par les protestants, fut refait.
On y entre par une porte qui remplace la quatrième chapelle au sud, car la porte primitive de la façade occidentale, sous la rosace, a été condamnée suite à l'abaissement du sol de la place.
En effet, on trouve à l'intérieur quatre chapelles au nord et plus que trois au sud de la nef, alors que le transept primitif forme deux chapelles de part et d'autre du chœur.
Un office était en cours et je n'ai pas pu visiter l'intérieur, où les chapelles sont richement décorées, avec, entre autres, trois beaux retables.
La grande toiture de cet espace commercial médiéval repose sur 24 hauts piliers de pierre de forme octogonale.
Autrefois sous cet abri, le principal négoce était celui des étoffes et du cuir.
Sous cette halle se trouve, fait inhabituel, un puits et une croix en fer forgé.
– Le puits, taillé dans le roc, il a plus de 100 mètres de profondeur et reste une énigme quant à sa réelle fonction : puits, réserve d’eau, silo ?
La croix : son implantation remonterait à 1321 sur ordre du pape Jean XXI en mémoire des trois inquisiteurs jetés dans le puits en 1234 et du quatrième « suicidé » en représailles des nombreuses condamnations au bûcher infligées aux habitants de la ville soupçonnés d’hérésie.
Sous les halles, une croix est également classée aux monuments historiques. Elle est installée à proximité de la margelle d'un puits.
Ce puits, comblé depuis 1647 et provisoirement rouvert en 1790 et 1826, mesure 114 mètres de profondeur. Un sondage en 1914 donnait 86 mètres. Une équipe cordaise de spéléologues a déblayé le fond. Commencés à 86 m en 1955, les travaux ont atteint 114 m en 1961.
Le fond est dallé de pierres calcaires rectangulaires et taillées avec soin. Le puits lui-même est creusé à même la roche d'un diamètre de 2,80 m sur 13 m, puis 2 m de diamètre sur 21 m et 1,70 sur 51 m. Cette dernière partie est maçonnée en blocs calcaires. Le niveau de l'eau ne varie pas autour de 12 mètres, représentant un volume de 33 m3 environ.
Il est fait mention dès 1323 d'un hôpital permettant de recevoir les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle dans la rue Saint-Louis. Toutefois, aucun document n'atteste l'existence d'une chapelle antérieure à celle que nous connaissons. Construite en 1511, grâce à la générosité de Falcou de Montjozieu, cette chapelle a subi d'importants remaniements comme en témoigne le vestige de rose sur l'élévation est…
L'édification de la cité par le comte de Toulouse, Raimond VII, est liée à la croisade des Albigeois lancée au début du XIIIe siècle contre les cathares. Cordes fut la première et la plus importante des « bastides » (ville nouvelle) fondée pour accueillir les populations durement frappées par la guerre et remettre en valeur le territoire. Elle va très vite connaître une croissance exceptionnelle. La bastide primitive déborde les premiers remparts et de nouvelles lignes de fortifications sont nécessaires (cinq au total). À la fin du XIIIᵉ siècle, trois générations plus tard, elle deviendra une ville de plus de 5 500 habitants.
La façade de la maison du Grand Écuyer est une des plus raffinées de Cordes. Les sculptures d'une femme ailée, d'un soldat avec des pattes de lion, d'une femme avec des pattes de rapace, des dragons, évoquent peut-être les symboles de l'alchimie. Comme sur plusieurs autres façades de Cordes, des ferrures terminées par un anneau sont scellées dans le mur. Ces anneaux se retrouvent en Italie, où on enfilait des bâtons, les jours de fêtes, pour tendre des tapisseries ou des étoffes précieuses.
Située au sommet de la bastide de Cordes-sur-Ciel, l'église Saint-Michel, de style gothique méridional (bâtie au XIIIe s. et rénovée au XIV et XVe s.), possède plusieurs trésors du patrimoine religieux cordais. L'église Saint-Pierre représente avec la place de la Halle et son puits de 100 m de profondeur et la maison du Grand Veneur le cœur de ce village élu ¨Village préféré des Français" en 2014. Une telle reconnaissance se traduit souvent par un flux de touristes que nous n'avons pas trop ressenti par un mercredi de juin. Nous avons pris le petit train qui nous a laissé à la porte Jane (une des nombreuses portes de la bastide) et sommes descendus à pied jusqu'au stationnement par les ruelles pentues bordées de vieilles maisons, de musées, d'atelier d'artistes et d'artisans et de boutiques. Une visite fort appréciée.
La recette du jour : SOURIS D'AGNEAU BRAISÉE A L'AIL DE LAUTREC
Ingrédients (Pour 2 personnes)
Pour deux personnes : quatre jarrets d'agneau, une tête d'Ail Rose de Lautrec, 2 échalotes, 2 carottes, 1 dl de vin blanc, 4 dl de fond de veau.
Préparation de la recette :
Dans une braisière, faire dorer les souris avec le mirepoix de carottes et échalotes. Déglacer au vin blanc, rajouter le fond de veau et les gousses d'Ail Rose de Lautrec, couvrir et enfourner à 170 °C pendant une heure.
Rectifier l'assaisonnement et servir à l'assiette avec un fagot d'asperges.