COULOMMIERS - DE LA PRISON A LA BIBLIOTHEQUE (77)
17 mai 2020Ce bâtiment exceptionnel construit en 1851 est une ancienne prison aujourd’hui réhabilitée en bibliothèque municipale. Il aura officié sa fonction première pendant près d’un siècle. Ce monument a conservé toute son âme et son architecture, c’est la bibliothèque qui s’est adaptée au bâtiment. A l’intérieur, une cellule témoin replonge le visiteur dans le passé. D’ailleurs, Claude Lelouch, réalisateur français, se servit de ce décor hors du commun pour le tournage de son film Les Misérables. Cette « Maison d’arrêt lecture » est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1996 et sa transformation a reçu en 2004 les prix « Ruban du Patrimoine » et « Patrimoine » du Conseil Général de Seine-et-Marne. | ||
Office de tourisme du Pays de Coulommiers |
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Vue du bâtiment général de l'ancienne prison |
L'HISTOIRE DE COULOMMIERS ET DE SA PRISON DEVENUE BIBLIOTHÈQUE
Présentation de Coulommiers D'origine gallo-romaine, Coulommiers fut réunie près de dix fois au domaine royal. Son histoire est aussi étonnante que mouvementée. Ses antiques remparts et son château furent reconstruits par Clovis ; en 1612, Catherine de Gonzague y fit édifier un palais. Ernest Dessaint, Maire de Coulommiers (1923) expliquait en ces mots : |
Avant de devenir bibliothèque ... l'ancienne maison d'arrêt de Coulommiers La prison est construite sur une île délimitée par le brasset des Religieuses et le Grand Morin. Elle est utilisée en tant que maison d'arrêt jusque dans les années 1950. L'édifice, construit sur un plan rectangulaire, et long de 28 mètres sur 15 de large, est caractéristique du XIXe siècle. Côté nord, le bâtiment se termine par deux absides latérales qui rappellent l'architecture religieuse. Cette ressemblance affirmerait la vocation de ce lieu qui doit remettre les hommes ' « dans le droit chemin ». Les transformations successives Depuis soixante ans, il s'est opéré successivement de grands changements dans cette ville, et ils sont tous à l'avantage de sa salubrité et de la régularité de ses rues. Les fossés remplis d'eau qui, la ceignaient depuis le moulin de l'arche jusqu'au bras de rivière qui coule près la poterne, ont été comblés; des promenades plantées d'arbres ont remplacé ces mares humides, d'où s'exhalaient, pendant l'automne, des miasmes pestilentiels qui rendaient les fièvres intermittentes endémiques dans cette ville; l'action soutenue, quoique lente, de la grande voirie, a élargi et aligné les rues étroites et tortueuses dont parle l'historien du département de Seine-et-Marne. Sur les débris de l'église de Sainte-Foi se sont élevés des jardins gracieux, dont la végétation assainit l'air; et dans les bâtiments du prieuré, on a réuni le tribunal civil, le greffe, la caserne des gendarmes et la prison ; peu de petites villes possèdent une salle d'audience plus élégante et mieux distribuée et éclairée. Les chambres des prisonniers, placées au-dessus de la salle d'audience, sont saines, aérées, et ils y jouissent d'une vue étendue sur la campagne. Des cours spacieuses offrent aux détenus des lieux propres à prendre de l'exercice, moyen efficace d'entretenir la santé chez des malheureux privés de leur liberté. Une chapelle desservie par un vicaire de la ville, réunit tous les dimanches les détenus des deux sexes; on y dit une messe basse, suivie d'une exhortation qui a quelquefois fructifié, en ramenant à des principes religieux les infortunés qui les avaient oubliés. |