DECOUVRIR LA VILLE DE CHARTRES (Eure-et-Loir - 28)
30 avr. 2024Vous avez envie de partir, d'être dépaysé. Quelles découvertes vous attendent à Chartres, préfecture de l’Eure-et-Loir . Un passage par la préhistoire, une cathédrale modèle de l’architecture gothique et haut lieu du christianisme. Suivez les traces royales pour découvrir l'histoire d'une cité de lumière.
À une heure au sud de Paris, la ville repose dans la vallée de l’Eure. Ce sont les hommes et femmes du paléolithique qui s’y installent les premiers. Les gaulois de la tribu des Carnutes remplaceront, un peu plus tard, les chasseurs-cueilleurs sur l’éperon calcaire qui accueille aujourd’hui le cœur de la ville.
À l’époque gallo-romaine, l’oppidum s’appelle Autricum, c’est une cité importante, on y trouve un amphithéâtre, des aqueducs, un forum… Un site archéologique exceptionnel, le sanctuaire de Saint-Martin au Val, à quelques minutes du cœur de Chartres, a donné de précieuses informations et un éclairage unique sur cette époque.
Chartres est évangélisée autour du IIIᵉ siècle et devient le siège de l’évêché, l’un des plus grands de la Gaule à partir du Vème siècle.
HÔTEL DE VILLE
Place des Halles
28000 Chartres
Tél. 02 37 23 40 00
SITE WEB

8 Rue de la Poissonnerie
28000 Chartres
Tél. 02 37 18 26 26
SITE WEB
C’est le jour de l’épiphanie, nous sommes en 1725. Une célébration avait lieu sous les voûtes d’une cave, celle de la maison Perrier. Traditionnellement, la soirée avait commencé en compagnie des fileuses et des tricoteuses. Vers les neuf heures, elles avaient pris la direction de leur logis en laissant à la jeunesse le soin de danser avec ferveur, mais aussi de tirer les rois…

Le site de Chartres est occupé dès le Paléolithique par des populations qui s'installent sur un éperon calcaire au confluent de l'Eure et du Couesnon, site défensif naturel juste au-dessus de la vallée, là où elle se trouve plus encaissée. La ville devient la capitale de la tribu gauloise des Carnutes d'où elle tirera son…

La CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE CHARTRES

C'est à l'évêque Fulbert (1006-1028), l'un des plus grands intellectuels de son temps, que l'on doit la construction de la cathédrale qui est dédiée en 1037 et dont il nous reste la crypte, le narthex avec sa façade à trois portails sculptés et ses deux tours. Le clocher sud est érigé plus tard. La basilique romane de Fulbert sera détruite en 1194 et seules la crypte et la façade ouest seront épargnées.

Entièrement disparu au XIXe siècle, le château des Comtes de Chartres se dressait autrefois sur cette place, au cœur d’un quartier qui fut aussi bien politique, administratif et commercial. Pendant la révolution, il servit de prison aux célèbres brigands de la bande d’Orgères.
En 1800, il ne reste que des ruines du château qui sont vouées à être démolies. Cet espace devient le lieu du marché aux légumes et la halle est construite en 1899. La place tient son nom d’une dynastie de maires chartrains.
La place Billard présente une architecture type « Baltard » du début du XXe siècle et abrite le marché couvert. Cette place est aujourd’hui un lieu de rencontre, de détente et de flânerie accueillant le marché de la ville chaque mercredi et samedi matin.
Pendant plusieurs décennies, le « Picassiette », surnommé ainsi par dérision, va progressivement recouvrir entièrement sa maison, ses meubles et même ses objets de faïences, de débris de verre et de vaisselle. Il peint et recouvre de mosaïques multicolores tous les espaces, des sols au plafond, ainsi que son jardin.
Homme simple et de condition très modeste, sans instruction, solitaire, Raymond Isidore est un personnage hors du commun, à la fois, architecte, bâtisseur, peintre et mosaïste.
LES PLACES DU CYGNE
La place du Cygne et la rue Sainte-Même qui lui fait suite marquent vraisemblablement la limite ouest de la ville avant le 12ᵉ siècle. Jusqu'au 19ᵉ siècle, le terre-plein central était occupé par un pâté de maisons encadré par les rues de For-Boyau et du Cul-Salé.
On y trouvait la pâtisserie Lemoine dont la spécialité était le Pâté de Chartres, fabriqué alors avec la chair d'un gibier aujourd'hui disparu, le pluvier guignard. Vers 1780, Lemoine et son concurrent Philippe, rivalisèrent de publicité, par la voix de deux poètes alors célèbres : Collin d'Harleville et Nicolas Guillard. Un autre traiteur habitait là, Guillaume Brissot, dont un des fils (Jacques Pierre Brissot) allait, en 1789, fonder Le Patriote français, premier quotidien politique, avant de devenir l'un des chefs du parti girondin. Ce lieu ombragé offre aujourd'hui des terrasses de cafés et accueille le marché aux fleurs.
Autricum, la ville de Chartres sous sa forme antique, est enclose par un fossé de forme circulaire et dont le centre se situe approximativement au niveau de la cathédrale. Ce fossé est doublé d'un talus massif. La construction du dispositif encerclant Chartres pourrait dater de La Tène D — à minima postérieur à La Tène D1/D2, comme le confirment les fouilles de 2017 : une structure rurale datée de La Tène D1/D2 identifiée dans la partie nord-est de la basse-ville —, mais beaucoup plus probablement au tout début du Iᵉʳ siècle, et antérieur aux règnes de Tibère et de Claude. Les investigations menées en 2017 ont permis de corroborer le tracé du fossé dans sa partie nord-est proposé établi par Pierre Lebrun en 1857. Le dispositif fossoyé fait l'objet d'un comblement à la fin du Haut-Empire.
Le fossé se développe sur environ 6 km de long pour 10 à 20 m de large. Il est formé de huit segments de 700 à 800 m de long chacun. Creusé jusqu'à 5 à 6 m de profondeur, le fossé présente un profil en de forme de « V » dont l'angle mesure près de 90°. À l'époque de son utilisation, ce fossé enserre la ville d'Autricum sur une superficie dépassant les 240 ha et avoisinant les 275 ha.
Accessible à tou(te)s, ce bar de plein air propose une offre de restauration simple et conviviale, une carte variée de boissons fraîches, une programmation estivale ainsi que des locations nautiques sur la rivière.


Une promenade verdoyante et ombragée qui s’étend sur trois kilomètres, un cadre paisible et de nombreuses aires de loisirs : voici ce que vous réserve le parc des bords de l’Eure, situé en basse ville de Chartres.
Dès votre arrivée rue du Faubourg-La-Grappe, impossible de ne pas être impressionné par le séquoia géant, qui marque une des entrées du site. À l’intérieur du parc, vous vous sentirez tout aussi petit devant son cousin de 9,5 m de haut.Plusieurs chemins s’offrent ensuite à vous : à droite, les enfants peuvent s’amuser au niveau de l’aire de jeux et découvrir différentes espèces d’oiseaux ; à gauche, un grand toboggan les attend et vous pourrez vous rafraîchir avec une glace ou une boisson après une partie de minigolf.
Un sentier vous emmène, à l’ombre des arbres centenaires, le long de parterres de fleurs colorés qui bordent l’Eure. Une dizaine de pédalos (18 € pour quatre pour 30 minutes de navigation, tous les jours de 14 à 19 heures) attendent près de la guinguette de Petite Venise. L’occasion d’une agréable balade avec les enfants ou des amis au fil de l’eau. Peut-être apercevrez-vous une famille de ragondins ou quelques libellules aux couleurs chatoyantes.
Plusieurs sites, appartenant à un patrimoine historique exceptionnellement riche, sont éclairés d'avril à janvier. Dont :
- la cathédrale Notre-Dame classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO : le portail royal, le portail nord et le portail sud ;
- l’ancien palais épiscopal : la façade d’honneur du Musée des Beaux-Arts ;
LA PAGE DES GOURMANDS
L’histoire du pâté de Chartres remonte à la fin du XVIe siècle. La légende veut que les premiers pâtés aient été réalisés pour célébrer le sacre d’Henri IV. Les grands hommes du XIXe siècle comme Victor Hugo, Anatole France et Alexandre Dumas lui ont donné ses lettres de noblesse en citant cette spécialité dans leurs œuvres.
Pour la pâte brisée :
- 2 œufs
- 180 g de beurre
- 125 g d’eau
- 500 g de farine
Pour la farce :