DINAN, CITE MEDIEVALE (Côtes-d'Armor - 22)
05 févr. 2017QUELQUES MOTS SUR DINAN
Quand on regarde une carte bien faite de Dinan et de ses environs, on est tout d'abord frappé par la quantité de voies importantes qui viennent aboutir à cette ville. À ne considérer que le côté de l'est, Dinan est le centre dans lequel convergent les routes de Châteauneuf, Saint-Servan, Saint-Malo, Cancale ; Dol, Pontorson, Avranches ; Combourg, Antrain, Fougères ; Montfort, Rennes, Châteaubourg, Vitré, etc. C'est-à-dire que Dinan est et était sur le passage de tous les voyageurs venant de la Normandie et d'une bonne partie de la Bretagne. Il ne faut donc pas s'étonner du rôle considérable qu'a joué cette cité dans l'histoire des derniers siècles du Moyen Âge et des premiers des temps modernes.
À l'époque romaine, Dinan était au carrefour de deux voies importantes : l'une allait vers la Normandie, l'autre vers Rennes.
Ville haute fortifiée et ville basse portuaire, Dinan a mille ans d'histoire.
L'existence d'un seigneur de Dinan est attestée à partir du Xe siècle : un acte relate que Josselin, frère de l'évèque de Dol fut témoin d'une donation…


9, rue du Château
BP 65261
Tél. 02.96.876.976
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21, rue du Marchix
BP 44162
22104 DINAN
Tél. 02.96.39.22.43
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À Penvénan, dans une époque ancienne, et dorénavant révolue, il n’y avait pas de fileuse aussi douée que Fant Ar Merrer, ni ailleurs dans la Bretagne. Tous les mercredis, il était coutume qu’elle aille vendre son fil à Tréguier. Un mardi soir, elle se mit alors en tête de se réveiller de bonne heure le lendemain et elle se coucha tôt. En plein milieu de sa nuit, elle se réveilla et fut surprise de voir que le ciel commençait déjà à s’éclaircir. Elle se prépara et se mit en route en direction de la colline de Croaz Ar Braban, en haut de laquelle se dresse une croix de granit.
Arrivée en bas, elle rencontra un jeune homme. Ils cheminèrent ensemble, côte à côte. Au milieu du trajet, le jeune homme attrapa le bras de Fant Ar Merrer, et lui dit : « Arrêtons ici ». Puis, il la poussa dans le talus, l’écartant de la route. Il se plaça devant elle, comme pour la protéger. Soudain, un bruit sourd et violent se fit entendre. Un bruit en mouvement qui se rapprochait. Personne n’avait jamais…


Pour cela, les fils et petit-fils de Josselin, Olivier et Geoffroy, n’hésiteront pas à faire appel aux moines bénédictins de Saint-Florent de Saumur puis de Marmoutier. C’est ainsi qu’une première église Saint-Malo et le prieuré de la Madeleine-du-Pont apparaissent dès la seconde moitié du XIᵉ siècle. Idéalement située sur les bords de Rance, la cité naissante prospère rapidement, bénéficiant d’un double avantage stratégique : point de rupture entre la Rance maritime et la Rance fluviale, le port de Dinan entre très tôt en relations commerciales avec l’Angleterre et les Flandres tandis que le « vieux-pont » est le seul passage terrestre jusqu’à l’estuaire, source de péage et donc de profits.
Aux XIIᵉ et XIIIᵉ siècles…

Vue sur la ville de Dinan


Le Château - Musée : Dinan est une ville bien protégée. À l'époque médiévale, elle compte 3 km de remparts, 14 tours, 4 portes…
Le pan de bois : les maisons médiévales présentent une singularité architecturale appelée le "pan de bois". Aujourd'hui, Dinan en compte encore une centaine construites de la fin du Moyen Âge au 18ᵉ siècle.
Rue de l'horloge : au Moyen âge, Dinan se trouve au centre de deux axes principaux : celui de Rennes et celui de Saint-Malo. La rue de l'horloge est située sur le second axe.
La place Saint-Sauveur : sa longue histoire s'étale sous nos yeux comme un livre de pierre…
L'intérieur de l’église Saint-Sauveur : les retables racontent l'histoire de leurs saints patrons, par exemple, Saint-Eloi pour les forgerons.
Le jardin anglais : le port, traversé par la rivière de la Rance, est à l'origine de la ville de Dinan.
>Le Jerzual : pour contrôler les entrées provenant de la route terrestre reliant la Bretagne à la Normandie et de la voie maritime par la Rance, on construit la porte du Jerzual au 14e siècle.

Au XIVe siècle, la guerre de Cent Ans fait rage. Un enfant du Pays de Dinan se distingue : Bertrand du Guesclin, connétable (*) de France. Du Guesclin lutte contre l'Anglais, libère la Normandie, puis la Bretagne. À Dinan, il remporte un combat singulier l'opposant à l'anglais " félon " Cantorbery. La Fête des Remparts de Dinan a mis en scène ce célèbre duel (lien). Cette victoire avait été prédite par une faiseuse d'horoscopes dinannaise.... Bertrand Du Guesclin, particulièrement laid, épouse une aristocrate à la beauté légendaire : Typhaine Raguenel, astrologue au Mont Saint Michel. " On voit des biches qui remplacent leurs beaux cerfs par des sangliers... " (Victor Hugo).



Prieuré fondé en 1066 par Olivier de Dinan pour servir de refuge en temps de guerre à huit moines de Saint-Malo-de-l'Isle, il fut donné en 1108 à Marmoutiers par Benoît, évêque d'Aleth, donation ratifiée par Geffroy de Dinan et son fils Olivier et confirmée plus tard par l’évêque Donoald, le 7 des calendes de janvier 1124. Une chartre de 1178 montre qu’à cette époque l’église n’avait jamais été terminée et Olivier de Dinan, qui se retirait alors au couvent, ordonna de l’achever avant trois ans.
L’église était à ce moment-là à l’emplacement de la chapelle actuelle de Saint-Joachim, en dehors de l’enceinte ; aussi, sur l’avis de ses capitaines, le duc ordonna-t-il de l’abattre en 1487, de crainte qu’elle ne serve de point d’appui aux Français qui menaçaient d’assiéger la ville. Le duc, en même temps qu’il en autorisait la reconstruction à l’intérieur de l’enceinte, fit don d’amortissement pour le nouvel édifice le 10 avril 1488 après Pâques. Le 12 juin 1489, Jean, vicomte de Rohan, acheta de ses deniers, moyennant 557 livres 9 sols, divers héritages près de la chapelle Saint-Léonard pour bâtir à leur emplacement la nouvelle église, emplacement...

Encerclant la ville d'une épaisse ceinture de granit, les remparts dont il reste 2700 mètres permettaient l'accès à la cité par quatre portes : deux au sud et deux autres au nord. Elles sont debout de même que les onze tours fortifiées. L'ensemble, maintenu en bon état, permet à Dinan de garder son aspect médiéval.
L'urbanisation et certaines erreurs commises dans le passé, notamment la plantation d'arbres aux racines s'attaquant à la base des murs, détruisent toutefois insidieusement ce patrimoine… Le 20ᵉ siècle a vu apparaître des fissures, parfois des lézardes, sur des ouvrages n'ayant pourtant pas souffert en plus de 500 ans d'existence ! Le sous-sol de la ville pourrait bien, de plus en plus, être gorgé d'une eau fuyant des nombreuses canalisations, parfois vétustes… et oubliées, sur lesquelles elle s'est développée.
Trois circuits sont proposés aux visiteurs. Pour cela vous disposez d'un plan qui vous permettra de passer devant tous les lieux intéressants de Dinan et il y en a !). Le site de l'Office du Tourisme est très bien fait et vous pourrez y découvrir tout ce qui vous intéresse.



Tournois de chevalerie, grand marché médiéval, bals, grande parade et autres spectacles, lors de ce week-end haut en couleur, la ville de Dinan retrouve ses coutumes d’antan et vous offre une parenthèse hors du temps. A chaque édition, un thème est mis à l’honneur : les grandes peurs, la fête, ou encore les bâtisseurs. L’occasion de découvrir le quotidien de nos ancêtres, dans une ambiance qui ne manque jamais de panache ! Profitez-en pour (re)découvrir Dinan, ville d’Art et d’Histoire pleine de charme : la Tour de l’horloge, le couvent des Cordeliers, la basilique Saint-Sauveur… autant de trésors qui témoignent du passé riche et glorieux de cette cité médiévale.
