PRÉSENTATION ARTICLE

ÉPINAL, une jolie balade du centre-ville historique et ancien par une jolie matinée ensoleillée.
Que de belles choses à voir dans la ville de l’imagerie. Nous nous étions promis d’y retourner après notre dernière visite lors de laquelle nous avions pu admirer les très célèbres « images d’Epinal ». Une visite qui vaut le détour.
Je vous souhaite d’éprouver autant de plaisir à parcourir cette partie de la ville.

POUR VOUS REPÉRER FACILEMENT

Situation nationaleOFFICE DU TOURISME
6 place Saint-Goëry
88000 EPINAL
Tél. 03 29 82 53 32
SITE WEB

Situation localeHÔTEL DE VILLE
9 rue du Général-Leclerc
BP 25
88026 Épinal Cedex
Tél. 03 29 68 50 00
SITE WEB

 

CONTE VOSGIENS : LA SCHLITTE
« La schlitte, ça vous crève un homme à la montée, ça le tue à la descente. »

Le père Mathieu avait prononcé cette phrase comme on assène un proverbe. Il connaissait son métier, le vieil homme. Trente-cinq ans de bûcheronnage. Par tous les temps, été comme hiver, qu’il pleuve ou qu’il gèle, levé avant quatre heures du matin, il connaissait la forêt mieux que sa poche. Il savait que les résineux étaient moins poisseux de sève si on les coupait en lune descendante, que les fleurs de digitale écrasée dans la main soulageaient les piqûres de guêpe, que si les brumes du petit matin remontaient lentement la montagne, c’était signe de mauvais temps...


Qu'est-ce qu'une schlitte ?

Traîneau qui servait, dans les Vosges et en Forêt-Noire, à descendre le bois des montagnes, conduit par un homme sur une voie faite de rondins.

L'HISTOIRE D'ÉPINAL

Thierry Ier évêque de Metz (Thierry de Hamelant 929-984, 47e évêque de Metz,en latin : Theodiricus ou Deodericus, ou plus vraisemblablement Thierry du Salaland) décida de construire sur une des manses de la paroisse de Dogneville un château et un monastère. La manse s’appelait la manse de Spinal. Il dota l’ensemble d’un marché. Le but de Thierry était de protéger le sud de ses possessions qui était attaquée par les pillards bourguignons. À l’époque, la ville de Remiremont était bourguignonne. Il donna au monastère les reliques de Saint Goëry qui se trouvaient dans le monastère messin de saint Symphorien. Ces reliques furent l’objet de nombreux pèlerinages ce qui permit l’essor économique de la ville.
La présence humaine a été confirmée par des fouilles archéologiques qui mirent au jour des traces d’une présence humaine au Xe. Il fut trouvé un dépotoir, des traces de clôtures et de latrines.
Le monastère ne fut réellement occupé que sous le règne de son successeur Adalbéron II. L’église et le monastère furent consacrés en l’honneur de Saint Maurice et de Saint Goëry. Le monastère fut d’abord occupé par les hommes (chanoine) puis rapidement par des femmes (bénédictines puis chanoinesses au XIIe). L’occupation initiale par les hommes n’étant d’ailleurs par totalement avérée.
 
 


Vue sur Épinal à partir du château

DÉCOUVRIR LE VIEUX QUARTIER
Prenez le temps de flâner.
Découvrez le quartier du chapitre d'Épinal lors de votre balade dans la ville. Situé au pied du parc du château d'Épinal et de la place des Vosges, le Vieux-quartier compte des maisons aux façades colorées et de petites rues pittoresques.
La tour médiévale abrite aujourd'hui le musée de la ville qui retrace l'histoire d'Épinal. Si vous vous baladez le samedi matin, vous pourrez flâner sur le marché en plein air.

LE CHÂTEAU
Le château d'Épinal et les ruines de l'ancienne forteresse dominent la ville d'Épinal et la vallée de la Moselle à 387 m d'altitude.
Il a été construit par l’évêque de Metz, Jacques de Lorraine, vers le milieu du XIIIe siècle, succédant alors à une première forteresse de l’an mil qui fut avec Fontenoy-le-Château et Remiremont les premières forteresses des Vosges du sud.
BASILIQUE SAINT-MAURICE
L'histoire de la ville d'Épinal commence par un château. Érigé au Xe siècle sur instruction de l'évêque de Metz, Thierry Ier de Hamelant (964-984), l'édifice dominait la route reliant Metz à Bâle. À la fin de ce même siècle, l'évêque fonda, en contrebas de la motte castrale, un monastère et une église pour le desservir. Vers 983, il fit don des reliques de saint Goëry. L'église assura alors une double fonction : abbatiale dédiée à saint Goëry ; paroissiale dédiée à saint Maurice. Adalbéron, qui succéda à Thierry à l'évêché de Metz, établit des clercs dans l'église, puis les remplaça par des moniales, suivant la règle bénédictine. Saint Goëry ayant la réputation de soigner le Mal des Ardents, l'église devint un lieu de pèlerinage et se révela bientôt trop petite. On bâtit donc un nouvel édifice qui fut consacré par le pape Léon IX aux alentours de 1050. Fait habituel à cette époque, le monastère attirait les femmes de la noblesse... qui entendirent prendre leurs libertés avec la règle, tout comme dans le monastère voisin de Remiremont. Bientôt, il n'y eut plus ni vœux, ni vie commune. Les chanoinesses gardaient leurs biens personnels, touchaient les revenus du chapitre, habitaient des maisons particulières et pouvaient même se marier. Et bien sûr, seules les jeunes filles nobles pouvaient intégrer le monastère. Lors des offices, les chanoinesses se tenaient dans des stalles autour de l'autel dédié à saint Goëry.
MUSEE DU CHAPITRE
Musée du ChapitreLe Musée du Chapitre (ouvert gratuitement tous les après-midis de juin à septembre) relate sur trois étages l’histoire de la ville, grâce à une iconographie riche et de nombreux vestiges archéologiques. Au rez-de-chaussée, une impressionnante maquette montre la ville telle qu’elle était en 1626. Au deuxième étage, un espace est dédié à l’histoire des Dames Chanoinesses.

LE PARC DU CHATEAU
Ce parc à l’anglaise de 26 Ha (1804-1827) est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Dans le Parc subsistent des fabriques du XIXème siècle : ferme, pavillon d’accueil Kiosk (“Tour chinoise”) classés Monuments Historiques. Le parc du Château est ouvert tous les jours et accessible gratuitement toute l’année.

LES IMAGES D'EPINAL EN SIX TABLEAUX
L'orgine :
L’Imagerie d’Épinal est à l’origine une imprimerie fondée en 1796 par Jean-Charles Pellerin et où furent gravées les premières images d’Épinal. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques ainsi qu’une partie des machines, des bois gravés et des pierres lithographiques.



L’entreprise historique fondée en 1796 a été reprise en août 2014 par une nouvelle équipe. Elle est devenue MAISON IMAGERIE d'EPINAL pour valoriser son patrimoine exceptionnel. Outre son atelier historique toujours en activité à Epinal dans des bâtiments classés, elle dispose désormais d'un showroom à Paris au 56 rue Chapon dans le Marais, qu'elle partage avec 5 autres manufactures de la région Grand Est. 

NAPOLEON AU PONT D'ARCOLENapoléon au pont d'Arcole
LE LIÈVRE ET LA TORTUE

Les fables de la Fontaine
Depuis 2016, l’Imagerie invite les visiteurs à découvrir ses ateliers à l’aide d’un outil original et innovant, l’Histopad. La tablette tactile, munie d’écouteurs audio, vous accompagne durant toute la visite. Vous interagissez, en fonction de vos centres d’intérêt, au fur et à mesure de la découverte des différentes salles, expositions et machines. Le principe est de vous plonger dans une expérience immersive à la pointe de la technologie, pour découvrir en toute liberté les différents espaces de l’Imagerie, mais aussi son histoire et les différentes étapes de fabrication des images. Grâce à votre tablette, vous saurez aussi reconnaître les différentes machines que vous verrez, ainsi que leur fonction.

Le bon fonctionnement de cette tablette repose sur de l’interactivité, mais aussi de la reconstruction visuelle et de la réalité augmentée. L’Histopad permet aussi de jouer, tout au long de la visite, à travers des énigmes et jeux de devinettes sur l’Imagerie d’Épinal. Grâce au son et aux images, votre visite sera interactive, vous permettant même de visualiser des images en trois dimensions.

L’histopad est en quelque sorte un guide original et technologique, qui apporte un regard différent sur votre visite. Les enfants adorent !

NAPOLÉON A MONTEREAU

Napoléon à Montereau

Mais ça c'était avant ...

Bien avant les images Panini, les Français collectionnaient des images de Napoléon, des icônes de métiers d’antan et des illustrations de contes. Voici comment une petite fabrique a révolutionné l’industrie de l’image.

Jusqu’au XVIIIe siècle, les icônes de saints sont les seules images populaires qui circulent dans le royaume. Beaucoup de ces images sont fabriquées dans les Vosges, région forestière. De nombreux ateliers, y sont installés, notamment à Épinal. Ils y fabriquent des cartes à jouer, des papiers peints, des cadrans d’horloge.

Parmi ces artisans, Jean-Charles Pellerin, un entrepreneur ambitieux. En 1796, il crée l’imagerie Pellerin à partir de la petite fabrique de son père. Mais avec la Révolution et l’anticléricalisme ambiant, les images religieuses ne sont plus à la mode.

Jean-Charles Pellerin a alors une idée de génie, il commence à dessiner Napoléon et la famille impériale. L’imagerie Pellerin utilise la gravure sur bois puis les images sont colorées grâce à des pochoirs.

TAROT

Tarot

Épinal est souvent surnommée « La Cité des Images », en raison de la présence de l’Imagerie, mais pas seulement. Le Musée de l’Image,  y a élu domicile depuis 2003, et gère la plus importante collection européenne d'images populaires . Le Chemin des Images , exposition itinérante , présente chaque année un voyage original à travers le centre-ville. L’École Supérieure d’Art de Lorraine, dont le projet pédagogique embrasse « Images et narrations  », et le « Pôle de l’Image  », véritable cluster dédié aux nouvelles technologies de l’image  implanté dans la Maison romaine, font que la Ville d’Épinal s’affiche clairement comme « Cité des Images ».

   
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