Bretenoux et son histoire
Par l’octroi d’une charte de coutumes, dès 1277, les différents articles fixent les dispositions relatives aux libertés relevant du droit civil ou criminel, à la fixation d’impôts ou au droit d’élire des consuls pour gouverner la ville. Elle détermine également l’organisation du commerce. Dès l’origine, un marché est prévu les mardis et samedis, (il est toujours maintenu de nos jours) et des foires de trois jours chacune aux fêtes de l’Assomption et de Sainte Catherine, sainte patronne de l’église. Protégée par les hauteurs du château qui présida à sa fondation, située à la rencontre de la vallée de la Cère et d’une route reliant Figeac à Tulle, Bretenoux a bénéficié d’un site de plaine propice à un urbanisme régulier privilégiant le tracé orthogonal. Particulièrement bien conservé, le réseau s’organise autour des carreyrats (rues charretières qui joignent la place à l’extérieur), des carreyrous (ruelles d’environ 2 mètres réservées à la circulation piétonne) et des andrones (espaces entre deux habitations destinés à recevoir les eaux usées). La place des Consuls, destinée aux échanges commerciaux, n’occupe pas une position centrale. Autrefois bordée par la maison commune (ultérieurement transformée en chapelle des Pénitents Bleus puis démolie), elle présente encore une belle suite de couverts. Elle a conservé un pavement de galets et l’ancien puits. Dans la bastide, de nombreuses maisons des XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles témoignent de la richesse passée. La bastide présente des vestiges de remparts et conserve la porte dite « de la Guierle », témoignages des fortifications. »
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Le château de Castelnau-Bretenoux
Le château se dresse à l’extrémité d’un plateau rocheux formant un éperon grâce à la présence d’une faille naturelle. Dominant le pays dit des quatre rivières, il fut le siège d’une importante baronnie issue de l’aristocratie carolingienne quercynoise - la famille des Castelnau de Bretenoux - déjà en possession d’une résidence fortifiée dans les environs au 11e siècle. Au cours des 14e et 15e siècle, le château adopte sa configuration définitive. La famille de Clermont-Lodève qui a hérité de la baronnie en 1530, entreprend d’importants travaux d’embellissement de l’austère château au milieu du 17e siècle. Ce château est l’un des plus beaux exemples de l’architecture militaire du Moyen Age.
L'église Saint Catherine
L'édification de l'église Sainte-Catherine doit être reliée à la fondation de la ville nouvelle de Villefranche d'Orlinde (au-jourd'hui Bretenoux), par Guérin de Castelnau, peu avant 1277. L'église de la bastide a longtemps été une simple annexe de Notre-Dame de Félines (commune de Prudhomat), jusqu'à ce qu'elle soit élevée au rang d'église paroissiale, en remplacement de l'église mère, au 18e siècle. Bien que l'édifice soit souvent attribué à l'époque moderne, son analyse montre qu'il conserve d'importantes parties du Moyen Age, dont le chevet datable du dernier quart du 13e siècle, et donc contemporain de la fondation de la ville. Une première chapelle a été ajoutée au nord sans doute au 14e siècle ou au tout début du 15e siècle, puis une deuxième au sud au cours du 15e siècle.
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