LA CITE MEDIEVALE DE SEMUR-EN-AUXOIS (Côte d'Or - 21)
21 févr. 2017LA CITÉ MÉDIÉVALE
Si la légende veut que la ville ait été fondée par Hercule, les traces remontent au néolithique. La découverte de fragments de poteries micacées entourées de terre noire attestant la présence de foyers laisse supposer une occupation du site à la période gauloise avant d’être délaissé au profit du plateau d’Alésia.
C’est seulement avec les invasions germaniques du Ve siècle que le site sera à nouveau occupé, avec notamment la mention d’une chapelle Saint Jean de Réome, fondateur de l’abbaye de Moutiers- Saint-Jean, qui venait y faire ses oraisons.
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Cet ouvrage a un double intérêt : non seulement il foisonne de renseignements sur le passé de la cité, mais il apparaît lui-même comme une singularité, puisque l’auteur de la première partie (Mémoire historique) est un homme du XVIIIe siècle et que le journaliste, fondateur de l’Écho de l’Auxois, qui a établi les textes des notices en complément est un homme du XIXe. Le lecteur peut donc trouver là une histoire au sein de l’histoire qui ne manque pas de sel, la forme et la méthode différant parfois sur des sujets identiques.
Les origines de Semur sont très anciennes. Certains historiens, fort sérieux, attribuaient un rôle déterminant à Hercule lui-même…
L'origine précise de la cité n'est guère documentée, mais celle-ci pourrait bien être gallo-romaine. On sait toutefois qu'au VIIIe siècle, à l'époque mérovingienne en conséquence, c'était déjà un lieu de pouvoir, un castrum. C'est à Semur qu'en 719, un puissant du nom du Widerad fit rédiger son testament, par lequel il fonda et dota l'abbaye de Flavigny toute proche. Si l'existence d'un pagus ne fait pas de doute ensuite, autour d'une forteresse de bois (Xe siècle), puis de pierre au XIe-XIIe siècles, ce comté fut absorbé dans le duché de Bourgogne dès la seconde moitié du XIe siècle et reçut une administration ducale. Semur devint une véritable ville autour du prieuré bénédictin Notre-Dame, une dépendance de l'abbaye voisine de Flavigny, fondé par Girard d'Arlebaud entre 1018 et 1040, et compte jusqu'à …
DE L’EXTÉRIEUR UN LIVRE DE PIERRE
Fleuron de la cité médiévale, l’édifice actuel a été construit de 1220 à la Renaissance jusqu’en 1739 où elle deviendra collégiale (église régie par un collège de moines chanoines).
L’église Notre-Dame est signalée et citée pour la première fois au IXe dans une liste des biens de l’abbaye de FLAVIGNY. À ses origines, Notre-Dame est un prieuré, c'est-à-dire un monastère dépendant d’une abbaye mère, l’abbaye de FLAVIGNY. Il s’agit particulièrement de moines bénédictins. Ce qui explique la présence d’un cloître, élément fondamental des monastères et des abbayes. Le cloître représentant le cœur d’une abbaye.
Le donjon est constitué de quatre tours larges et massives. Avec ses quatre tours, le donjon reconstruit au XIIIe siècle domine la cité et témoigne de l’autorité ducale.
La plus imposante des tours, la tour Lourdeault ou de l’Orle d’Or, haute de 44,30 m, avec des murs de 2,50 m d’épaisseur à son sommet. Cercle de métal qui ourlait autrement dit, ornait la tour et brillait comme de l’or. L'orle vient du mot ourlet. La fente date de 1602, lors du démantèlement du donjon et de ses courtines.
Lieu d'habitation séculaire, la légende raconte que Semur fut bâtie par Hercule lors de son retour d'Espagne.
C'est en 606, dans la charte de fondation de l'abbaye de Flavigny-sur-Ozerain, que l'on trouve la première trace écrite de Semur, nommée alors sene muro : vieilles murailles soulignant ainsi le caractère défensif et ancestral du site.
Au fil des siècles, Semur se développe, et en 1276 elle bénéficie d'une charte d'affranchissement (charte de coutumes) octroyée par le duc de Bourgogne Robert II.
La ville prend toute son ampleur au milieu du XIVe siècle, au moment de la guerre de Cent Ans, quand le duc Philippe le Hardi décide de renforcer les défenses naturelles du site par des enceintes renforcées de tours et un imposant donjon scindant directement[pas clair] le château et le bourg.
La vie religieuse est aussi intense, avec deux paroisses et des établissements monastiques qui ne cessent de croître au cours du temps.
Place forte de l'Auxois, Semur est fidèle aux ducs de Bourgogne, au point de s'opposer à l'autorité royale. Une position qu'elle paie au prix fort quand, en 1478, les troupes françaises de Louis XI investissent la ville et l'occupent.
À l’instar de nombreuses villes médiévales, les fortifications qui n’ont plus d’utilité sont bien souvent peu ou mal entretenues. Le mauvais état des remparts du quartier du château incite les élus à demander en 1753 l’autorisation à l’Intendant de Bourgogne d’aménager une promenade arborée. On estime que la plantation d’allées de tilleuls permettra de lutter contre les odeurs nauséabondes émanant des tanneries situées sur les rives de l’Armançon.
Par ailleurs, la création de cet espace fait initialement partie d’un plan plus vaste d’aménagement urbain. Celui-ci comprend le percement…
Installé en 1906 à l’entrée du méandre de l’Armançon, « Gustave-Ernest » est un bateau lavoir, fonctionnel et confortable, équipé d’un cabinet d’aisance. Cet équipement est vivement apprécié par ses utilisatrices.
Un autre bateau lavoir est installé en 1909 au Charras.
Dès le milieu du XXe siècle, l’utilisation du bateau-lavoir devient de plus en plus anecdotique avant d’être totalement abandonnée. Si le bateau-lavoir du Charras disparaît, celui du Saussis est sauvé in extremis en 1988 grâce à l’action de l’association de sauvegarde des édifices ruraux et de la ville.
Installé sur un îlot, restauré à deux reprises, il est aujourd’hui l’ultime témoignage d’un patrimoine vernaculaire renvoyant aux pratiques domestiques et sociales.