Pour connaître l’origine de la Pointe de Pen-Hir (« Beg Penn Hir » en breton), qui correspond à l’une des extrémités occidentales de la presqu’île de Crozon, il faut revenir 475 Ma en arrière. L’horizontalité de sa surface, qui interloque lorsque l’on se retrouve face à cette avancée rocheuse de grès armoricain, correspond à une surface d’érosion mio-pliocène.

Il faut dire aussi qu’il y a eu beaucoup d’agitation au 17ème siècle près de la Pointe de Pen-Hir : Située à Camaret-sur-mer, les anglais tentèrent à plusieurs reprises d’y débarquer, dans le but d’accéder plus facilement à la rade et au port militaire de Brest. La bataille la plus célèbre, connue sous le nom de “bataille de Camaret” ou “bataille de Trez-Rouz”, a eu lieu en 1694 pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Le 18 juin de cette même année, la flotte anglo-hollandaise, venue détruire une partie de la flotte française installée à Brest, est vaincue par Vauban grâce à ses fortifications.

SITUATION   RENSEIGNEMENTS INTÉRESSANTS   A PROPOS DE LA POINTE DE PEN-HIR

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Situation locale

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Au sud-ouest du bourg, la Pointe de Pen-Hir est un des sites naturels les plus grandioses de Bretagne. Elle est en particulier connue pour ses fameux Tas de Pois, six îlots rocheux qui prolongent la pointe et qui portent les noms de Grand Dahouët, Petit Dahouët, Penn-Glaz (« la tête verte »), Ar Forc’h (« la fourche »), Chelott et Bern Id (« le tas de céréales »). Par beau temps le panorama est grandiose et porte sur les tous proches Cap de la Chèvre et Pointe de Dinan, mais aussi sur le Cap Sizun, la pointe du Van, la Pointe du Raz et l’île de Sein vers le sud, la pointe Saint-Mathieu, Ouessant ou Molène vers le nord.
La partie ouest de la pointe est le royaume du minéral avec d’impressionnantes falaises rocheuses cisaillées par l’érosion, dominant la mer d’Iroise à 70 mètres de haut. Une gigantesque croix domine la mer : il s’agit de la croix de Pen-Hir, le Monument aux Bretons de la France Libre, inaugurée dans les années 1960 par le Général De Gaulle, classée monument historique en 1996. Ce monument est un hommage aux Bretons qui ont rejoint la France Libre à Londres après l’appel du 18 juin 1940 du Général De Gaulle. La partie est de la pointe, protégée des assauts de l’océan, offre des paysages plus doux de falaises couvertes de landes descendant vers la magnifique anse de Pen-Hir et la non moins magnifique Plage de Veryac’h. Un sentier côtier permet de suivre les falaises jusqu’au village de Kerloch, à la limite entre Camaret-sur-Mer et Crozon.


La pointe de Pen-Hir

LA SITUATION DE LA POINTE DE PEN-HIR

La pointe correspond à l’une des extrémités occidentales de la presqu’île de Crozon. Ce relief culmine à 63 m au-dessus du niveau de la mer et forme une crête topographique armée par le grès armoricain très clair déposé dans une mer dévonienne, il y a environ 460 Ma. Sa surface présente une remarquable horizontalité qui correspond à une surface d’érosion mio-pliocène. Depuis ce point de vue, s’observent vers le Nord la pointe du Toulinguet et la plage de Pen Hat, et vers l’Est la plage du Veryac’h, la pointe de la Tavelle, la baie de Dinan et les plages de Kersiguenou et de Goulien, fermée au Sud par la pointe de Dinan. Au loin vers le Sud, se distinguent les pointes de Tromel, Lostmarc’h et le Cap de la Chèvre. Selon le temps et la visibilité, il est possible d’apercevoir les deux pointes les plus occidentales de la Bretagne, la pointe Saint-Mathieu (gneiss de Brest) et les îles en mer d'Iroise (Ouessant, Molène) au Nord et la pointe du Raz (Trondhjémite de Douarnenez) et l’île de Sein au Sud.

LA CROIX DE PEN-HIR

Le monument aux Bretons de la France libre fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 mai 1996.

Le monument aux Bretons de la France libre, dite Croix de Pen-Hir est un monument commémoratif aux Bretons de la France libre, inauguré dans les années 1960 par le général de Gaulle. Construit en granite bleu de Brennilis, il est destiné à porter témoignage de l'existence des Français libres bretons, qui ont notamment fondé l'association Sao Breiz en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été créée de 1949 à 1951 par l'architecte Jean-Baptiste Mathon et le sculpteur François Victor Bazin.

« Aux Bretons de la France libre - MCMXL - MCMXLV - La France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre. Dans l'univers libre des forces immenses n'ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l'ennemi. "
Au dos de la croix se trouve une inscription en breton. Kentoc'h mervel eget em zaotra, reprise de la devise bretonne, « plutôt la mort que la souillure ».

 

LE MUSÉE MÉMORIAL DE LA BATAILLE DE L'ATLANTIQUE

Avant d'arriver à la pointe de Penhir sur la droite se trouve le musée mémorial de la bataille de l'atlantique.
"Ce musée est installé dans les bunkers de la batterie de Kerbonn à la pointe de Penhir. Ces anciens blockhaus du Mur de l'Atlantique sont installés sur les ruines d'un fort modèle IIIème République, lui-même construit sur des fortifications édifiées par Vauban. La géographie commande l'implantation des forteresses" (extrait du site: chemins de mémoire).
Je n'ai pu voir que l'extérieur du site, le musée étant fermé lors de mon passage.
C’est ce promontoire impressionnant, dressé face à l’océan, qui a été choisi à la libération pour recevoir le monument dédié aux bretons de la France Libre : une immense Croix de Lorraine en granit , œuvre de l’architecte Mathon et du sculpteur Bazin, a été édifiée sur ce site, l’un des plus grandioses de la côte bretonne.
La pointe de Pen-Hir, prolongée en mer par les “Tas de Pois”, est sans doute l’image la plus connue de la presqu’île de Crozon. Ses hautes falaises, abritant de petites criques, attirent un nombre important de visiteurs. De là le regard embrasse toute la mer d’Iroise de la Pointe du Raz à la Pointe Saint Mathieu. (source: mairie de Camaret).

 A VOIR DANS LES ENVIRONS

CAMARET-SUR-MER

Légende

Selon la tradition, saint Rioc (ou Riok) aurait, dès le IVème siècle, fondé à Camaret un ermitage, peut-être à l'emplacement de l'église actuelle, autrefois entouré d'un étang. Saint Rioc était le fils d'un roitelet du nom Elorn, dont le château s'élevait sur la rive droite de l'Elorn (rivière de Landerneau), vers Brézal. Elorn refusa de se convertir et chassa son épouse et son jeune fils Rioc, qui avaient tous deux embrassés la foi chrétienne.

Epoque mégalithique

On n'a qu'une vague idée des premiers groupements humains aux environs de Camaret, mais les alignements de Lagatjar prouvent que cette région était habitée, il y a des millénaires. Camaret semblait être, environ 2500 ans avant J.-C., un important centre religieux. En 1776, on dénombrait encore quelques 600 menhirs, ce que le rendrait aussi important que Carnac dans le Morbihan

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LA TOUR VAUBAN A CAMARET

L’ensemble se compose d’une tour, d'un corps de garde, d'une batterie qui pouvait contenir 11 canons ainsi que d’un four à boulets. Le tout est entouré d’un fossé. On y accède par un pont-levis.

La tour comporte quatre niveaux : un sous-sol (fermé au public), un rez-de-chaussée et deux étages. On accédait au sous-sol par une trappe, c’est là qu’étaient entreposés les vivres et la poudre. Les étages supérieurs, desservis par un escalier à vis, abritaient le corps de garde et des logements. La tour était percée pour sa défense de créneaux de mousqueterie de type archère.

La tour est flanquée d'une batterie basse semi-circulaire à larges embrasures et d'un corps de garde défensif. Sur la batterie on peut toujours admirer l’un des derniers exemples de four à boulet encore conservé.

LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE ROCAMADOUR

Cette chapelle, cernée par la mer car située sur le sillon de Camaret (une levée de galets naturelle), a été gravement atteinte dans ses hauteurs à deux reprises : d'abord par les anglais en 1694 dont un boulet de canon a décapité le clocher (resté en l'état), puis en 1910, lors d'un incendie qui a ravagé son toit. Mais elle est toujours là !

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