LAUDUN-L'ARDOISE, VILLAGE ROMAIN (30)
26 mars 2020La commune de Laudun-l'Ardoise, étagée contre la colline Sainte-Foy, au confluent de la Cèze et du Rhône, surplombe la vallée de la Tave et le vaste domaine viticole des Côtes du Rhône. Le plateau de Lacau sur lequel s'élèvent les vestiges gallo-romains du Camp de César domine l'ensemble.
L'histoire du village de Laudun commence probablement après l'abandon de l'oppidum à la fin du VIe siècle après J.C. Les premiers vestiges du Moyen-âge (Xle-Xlle siècles) se découvrent sur la colline Sainte-Foy où demeurent des pans de murs du château féodal mais également au château de Lascours et au château de Bord. Le premier village ceinturé d'un rempart se devine donc encore dans le Jardin Planchon à travers les caves, escaliers, portes et puits. La chapelle Saint-Géniès, dans le cimetière actuel, en était l'église paroissiale.
Le bourg s'est ensuite développé vers la plaine avec une deuxième série de fortifications contre lesquelles s'éleva l'église gothique Notre-Dame-la-Neuve (première moitié du XIVe siècle). Laudun, riche commune, était une possession des seigneurs de Laudun. Des moulins installés le long de la Tave témoignent de l'activité économique liée à cette petite rivière.
Toutefois, le bourg a tiré essentiellement sa richesse et sa renommée de la culture de la vigne. Le XVIe siècle est marqué par l'édification de demeures seigneuriales aux intéressantes façades de style Renaissance. Au XVIIe siècle, la confrérie des Pénitents blancs fait construire sur la colline Sainte-Foy une chapelle qui domine le bourg.
SITUATION | QUELQUES RENSEIGNEMENTS UTILES | LE VIEUX VILLAGE ET LE MUSÉE | ||
MAIRIE OFFICE DE TOURISME DE BAGNOLS-SUR-CEZE |
![]() Selon les témoignages archéologiques les plus anciens, au Ve siècle av. J.-C, une agglomération primitive s'est installée sur le plateau. Cette donnée, purement chronlogique, se retrouve sur la plupart des sites de hauteur de la région, où sont implantés les oppida du Premier Age du Fer, crées à la même époque. Une première communauté gauloise, abritée derrière ses murs, prend progressivement son essor et entretient tout au long de ce siècle des rapports commerciaux privilégiés avec MARSEILLE, comme l'attestent les nombreux vases retrouvés provenant de la colonie phocéenne ainsi que l'emploi de l'alphabet grec. Les découvertes faites sur notre territoire, ont mis à jour, outre les traces d'une agglomération relativement importante, un système défensif développé. Le rempart primitif défend l'oppidum à l'ouest, les autres côtés étant protégés naturellement par des falaises abruptes. Cette enceinte est composée de quatre courtines rectilignes qui forment une figure géométrique aux angles ouverts, délimitant un vaste espace de plus de 12 hectares. |
Le camps de César
PRÉSENTATION
C’est une commune atypique, posée entre le plateau du Camp de César et le Rhône, à une dizaine de kilomètres au sud de Bagnols. Une commune connue autant pour sa monumentale église Notre-Dame-la-Neuve, inratable, que pour sa zone industrielle du hameau de l’Ardoise, moins touristique. C’est aussi une petite ville à l’histoire très ancienne, qui a débuté en haut du plateau qui surplombe la commune actuelle, au Ve siècle avant J-C, à l’âge du fer. L'OPPIDUM GALLO-ROMMAIN De nombreux vestiges ont été mis à jour au cours des fouilles : forum, basilique, remparts, quartier artisanal et d'habitat, nécropoles... Accès libre. Une exposition permanente, au cœur du village, présente les objets les plus significatifs issus des fouilles. Les thèmes : l'architecture, la vie quotidienne, l'artisanat, les rites funéraires... |
L'AQUEDUC DE BALOUVIÈRE Le 15 janvier 1868 est officiellement présenté au conseil municipal de la commune de Laudun, un dossier complet contenant les plans et les devis de deux canalisations permettant de capter l'eau potable de plusieurs sources afin de les conduire vers Laudun. L'intention des autorités était pouvoir faire bénéficier à l'ensemble de la population, 2338 habitants, de conditions nouvelles d'alimentation en eau pour les besoins des ménages ainsi des animaux. Huit bornes-fontaines ainsi que deux abreuvoirs et un lavoir sont donc projetés. Trois sources sont proposées, celles du quartier de Gieu et celle du quartier du Puget. Chacune débite un volume d'eau suffisant en période de grande sécheresse, équivalent à 46 litres d'eau par minute1. Une conduite en tuyau de type Chameroy est envisagée sur les deux tracés alors qu'un récipient maçonné est prévu près de chacune des trois sources. Un autre réservoir de distribution est lui projeté dans le village afin d'alimenter les différents points envisagés.
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