LES BAUX DE PROVENCE (Bouches-du-Rhône - 13)
27 nov. 2024IL Y A DES LIEUX QU'IL FAUT CONNAITRE
Perché sur la chaîne des Alpilles, le beau village classé des Baux-de-Provence est une destination incontournable ! Dominé par les ruines de sa citadelle, le village abrite de charmantes ruelles pavées bordées de maisons Renaissance restaurées. La place Saint-Vincent, lieu où se trouve la chapelle des Pénitents Blancs et l'église Saint-Vincent, offre une belle vue sur les environs du village et plus précisément sur le vallon de la Fontaine.Mairie des Baux-de-Provence
Grand Rue Frédéric Mistral
13520 Les Baux-de-Provence
Tél. 04 90 54 34 03
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Office du tourisme des Baux de Provence
Maison du Roy, Rue Porte Mage,
13520 Les Baux-de-Provence
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Si la cité des Baux ne naît qu’au début du Moyen Âge, elle a succédé à un peuplement très ancien. Dès l’époque néolithique (6 000 ans avant JC environ), une population relativement dense vivait ici en utilisant ce rocher escarpé comme résidence et ses cavités exigües comme lieu d’inhumation pour ses défunts.
Les vestiges archéologiques sont fugaces, mais ils attestent la présence d’une petite communauté d’agriculteurs bien implantée. Ils profitent d’une situation propice aux échanges et de conditions favorables offertes par la nature : vallons encaissés, nombreuses grottes, source abondante toute proche et plateaux escarpés pour se mettre à l’abri.
Les échanges commerciaux s’intensifient jusqu’à l’époque romaine. Grâce au développement des axes de circulation, les habitants des Baux se spécialisent dans l’extraction et le travail de la pierre.
Le village et l'église des Baux
Situé sur la place de l’église, en bordure de la falaise dominant le Vallon de la Fontaine.
Construite au milieu du XVIIe siècle par la Confrérie des Pénitents Blancs et restaurée en 1937, la chapelle dédiée à Sainte-Estelle garde la mémoire des anciens Pénitents des Baux.
Au-dessus de la porte d’entrée monumentale ornée de pierres en bossage, un bas-relief représente deux pénitents agenouillés surmontant une inscription martelée dans la pierre : « In nomine Jesus omne guenus flectatum » (Au nom de Jésus tout genou doit plier).
C’est au XIIIe siècle que l’éperon rocheux des Baux se coiffe de cette imposante forteresse. Cette situation, naturellement perchée et retranchée, permettait de pouvoir observer les environs et de se protéger.
Les architectes de l’époque apprivoisent le site en le taillant pour renforcer son caractère défensif.
Le Château des Baux-de-Provence s’étend sur cinq hectares, il est entièrement classé Monument Historique.
Dernier contrefort du massif des Alpilles, il offre un panorama époustouflant sur la Provence, d’Aix à Arles, et au-delà. Par temps clair, on peut apercevoir le mont Sainte-Victoire et la Camargue.
Le musée rassemble un nombre important de pièces de diverses collections. Des figurines napolitaines des XVIIe et XVIIIe siècles et des santons d’église du XIXe, œuvres du couvent des carmélites d’Avignon y sont exposés.
Des pièces des célèbres santonniers Carbonel, Fouque, Jouve, Peyron Campagna, Toussaint, Thérèse Neveu, Louise Berger, Simone Jouglas y trouvent également leur place.
La cérémonie traditionnelle de l’offrande aux bergers appelée le Pastrage est mise en scène dans le décor des Baux-de-Provence, devant l’église du village.
Les Baux de Provence en vidéo
Stéphane Bern nous emmène à la découverte des Baux-de-Provence, citadelle médiévale creusée dans la pierre située au cœur du Parc Naturel Régional des Alpilles, avec ses ruelles typiques et ses fameuses Carrières de Lumières.
C'est un site magnifique que vous découvrirez lors d'un prochain article.
Réputée pour sa découpe facile et la blancheur des blocs calcaires, elle fut utilisée pour la construction de Glanum, du village médiéval des Baux-de-Provence et pour l’édification du Château des Baux. Elle résulte de l’agrégation de carbonate de calcium sur un sable calcaire. On y trouve de nombreux débris fossiles marins qui attestent de la présence de la mer.
En 1821, les carriers découvrent un minéral rouge. Il sera utilisé pour l’extraction de l’aluminium et baptisé bauxite du nom de la commune voisine des Baux-de-Provence.
Face à l’Hôtel de Manville se trouvait une importante demeure datée de 1571 dite « Logis de Brisson-Peyre ». Il n’en reste que les vestiges d’une fenêtre à croisée de meneaux qui porte l’inscription calviniste « Post Tenebras Lux 1571 » (Après les Ténèbres, la Lumière).
Cette affirmation de la foi protestante peut laisser supposer l’existence d’un oratoire du culte réformé au XVIe siècle.
Les adeptes de cette religion étaient en effet nombreux dans le village grâce à la tolérance du Baron des Baux.
Les troupes de Richelieu (ecclésiastique et homme d’État français, principal ministre du roi Louis XIII – guerres de religion / seconde moitié du XVIe siècle) auraient détruit le bâtiment en ne laissant que la fenêtre pour « punir » les protestants d’avoir pratiqué leur culte dans ce lieu.