NERAC ET LE CHATEAU D'HENRI IV - (Partie I) (Lot-et-Garonne - 47)
05 avr. 2022AU SUJET DU CHÂTEAU ET DU BON ROI HENRI
Sur les bases d'un ancien fort gascon, le château est édifié au XVe siècle par Alain d'Albret le Grand, trisaïeul d'Henri IV. Devenu résidence royale par l'accession des Albret au trône de Navarre en 1484, le château accueille au XVIe siècle plusieurs cours prestigieuses dont celles de Marguerite d'Angoulême, Jeanne d'Albret, Henri de Navarre et son épouse Marguerite de Valois. Le château témoigne ainsi de l'apogée de la famille d'Albret à la Renaissance, véritable cour royale où se mêlent les distractions les plus diverses, promenades, chasses, lectures, représentations théâtrales et bals.
Une visite intéressante de ce château-musée qui vous permettra de découvrir la vie d'Henri IV avant que celui-ci ne devienne roi de France.
OFFICE DE TOURISME DU VAL D'ALBRET
7 Avenue Mondenard
47600 Nérac
Tél. 05 53 65 27 75
SITE WEB
HÔTEL DE VILLE
1, Place du Général de Gaulle
47600 Nérac
Tél. 05 53 97 63 53
SITE WEB
En l’église Saint Jean de Lyon, il y a, dans une chapelle fort obscure, un sépulcre de grands personnages dressés avec, à leurs pieds, des hommes d’arbres grandeur nature et couchés.
Un jour d’été, un soudard se promena dans l’église : il lui prit l’envie de dormir. Et frappé par la fraîcheur de la chapelle, décida d’aller garder le sépulcre… tout en dormant. Le voilà couché parmi les gisants.
Or, il advient qu’une bonne vieille fort dévote arriva au plus fort de son sommeil et, après qu’elle eut dit ses dévotions, voulut attacher au sépulcre la chandelle ardente qu’elle tenait en sa main. Le plus près qu’elle trouva fut notre soudard endormi.
Aussi, elle essaya de fixer la cire sur son front, pendant qu’il était de pierre. Mais la cire ne pouvant tenir...
Aussi célèbre qu’il puisse être dans le département et ses alentours, le musée Henri IV de Nérac ne lasse jamais les visiteurs de passage comme les habitués, prêts à découvrir ou redécouvrir ce site témoin des premières années du prince de Navarre. Perle du patrimoine lot-et-garonnais, le château qui l’abrite se réduit aujourd’hui à l’aile nord et sa tour intérieure, suite au passage de sans-culottes quelque peu énervés.
En dépit de l’ouvrage destructeur de ces « enquiquinants révolutionnaires », la bâtisse conserve encore aujourd’hui un charme certain. Ses murs se veulent le symbole du (gros) quart d’heure de gloire que la splendide citée de Nérac a connu dans la seconde moitié du XVIe siècle.
Un musée sur deux étages
Henri de Bourbon-Vendôme, alors Henri III de Navarre, séjourne en compagnie de son épouse la Reine Margot de 1577 à 1582 dans le château, fief de la maison d’Albret. Le premier étage du musée est consacré...
Une demeure seigneuriale antérieure à l'actuel château et appartenant à Arsieu d'Olbion est mentionnée en 1088.
Au XIIe siècle, les moines de l'abbaye Saint-Pierre de Condom sont mis en possession de la ville et la seigneurie de Nérac. Pour la garder, ils choisissent comme avoué ou défenseur de l'abbaye Amanieu d'Albret. Un château est par la suite occupé par Amanieu VI d'Albret en 1259.
En 1306, les Albret finissent par supplanter les moines car une transaction est passée entre les moines et Amanieu VII d'Albret qui est reconnu seigneur de Nérac.
Les Albret ont d'abord lié leur sort à la maison d'Armagnac, mais la défaite à la bataille de Launac, en 1362, a fait que six d'entre eux ont été faits prisonniers. Ils se sont liés ensuite au rois de France. Charles Ier est tué à la bataille d'Azincourt. Son fils Charles II a combattu en Guyenne aux côtés de Xaintrailles et de Lahire contre les Anglais. Alain d'Albret a su profiter de la chute de Jean V d'Armagnac et faire oublier par Louis XII ses menées vis-à-vis du duché de Bretagne. Son fils, Jean d'Albret, lui succède, par son mariage avec Catherine de Foix et devient roi de Navarre.
L’expression « conter fleurette » est aujourd’hui passée dans le langage courant sans que l’on connaisse bien souvent son origine.
La légende veut que le Bon Roi Henri IV, Henriot à l’époque, âgé de quinze ans à peine, certains disent même de douze ans, fit une cour aussi intense que brève à la fille du jardinier du château de Nérac, lors de la venue du Roi Charles IX à la cour de Navarre.
Cette jeune fille s’appelait Fleurette…
Lorsque le Roi quitta Fleurette, sur l’injonction, dit-on, de son précepteur, Fleurette en conçu un tel chagrin qu’elle se noya de désespoir dans la Baïse.
En réalité, Fleurette de Nérac est morte bien plus tard, en 1592
De cette légende naquit l’expression « conter fleurette », passée ensuite outre-Manche sous la forme de « flirt » puis de nouveau francisée en flirter.
La légende veut également que Fleurette fut, de toutes les maîtresses d’Henri IV, la seule qui l’ait aimé sincèrement, la seule qui lui resta fidèle…
Il reste aujourd'hui de cette belle histoire une statue de Fleurette réalisée par Daniel Campagnac en 1896 dans une grotte du parc de la Garenne et une plaque où l'on peut lire : " Fleurette A peine ils s'étaient vus qu'ils s'aimèrent d'amour. Elle comptait seize ans ; lui, trois de plus. Ravie Fleurette à cet amour donna toute sa vie. Henri, Prince d'Albret ne lui donna qu'un jour".
Sur l'emplacement de l'actuelle église se trouvait celle d'un ancien prieuré, consacrée en 1096, et qui avait reçu les reliques de Saint-Nicolas. L'ancienne église menaçant ruine en 1749, un autre édifice fut décidé. Les travaux furent réalisés sous la direction de l'architecte Sauvageot et sur les plans de l'ingénieur de Jourdain, modifiés plus tard par Barreau. L'édifice fut consacré en 1787. Pendant la Révolution, le culte de la Déesse de la Raison y fut célébré, puis celui de l'Être Suprême. Les Catholiques reprirent possession des lieux en 1794. À la fin du 19e siècle, des travaux complétèrent l'édifice, en particulier les deux clochers prévus à l'origine et qui n'avaient pas été réalisés. La décoration intérieure, peinture et vitraux, date de 1856. L'église présente une vaste nef comportant une ordonnance de pilastres corinthiens avec corniche. Elle se termine par un chœur arrondi en plan, suivant un tracé en anse de panier, dont les murs et les voûtes sont peints. Sur la nef, formant une sorte de transept, s'ouvrent des chapelles latérales dont les voûtes sont soutenues par quatre colonnes corinthiennes. Au-dessus de l'entrée de la nef règne une tribune supportée par huit colonnes ioniques. Cette tribune forme un porche qui communique avec la base des deux clochers qui flanquent la façade ouest. La salle...
Les horloges de Nérac, qui servent très souvent de repères afin de se guider au cœur de ville, ont été fraîchement repeintes. C'est l'occasion de rappeler l'historique de cette création qui, à l'origine, n'était pas destinée à trôner en bordure de l'avenue Mondenard. Régine Josse, membre émérite des Amis du Vieux-Nérac, a, il y a quelques années, effectué des recherches sur la construction de l'église Notre-Dame dont le résultat fut édité dans le bulletin de la Société archéologique et historique de l'Albret.(Extrait de la Dépêche)
La Baïse s'offre à nouveau aux navigateurs, les bateliers sont devenus des plaisanciers qui goûtent au calme poétique d'une promenade sur l'eau. Le port d'antan a retrouvé les bruits d'une foule affairée. Mais on ne charrie plus ici les balles de tabac, les bouchons de liège, les tonneaux de vin de Buzet ou de farine blanche en partance pour les îles... On se laisse simplement prendre par le charme des quais qui ont su recréer une ambiance de fête. Si de nos jours, la Baïse s'offre aux flâneries des plaisanciers, ce n'est pas sans difficulté qu'elle fut utilisée pour le transport fluvial dès la fin du XIIIème siècle. Il en reste pour trace les nombreuses écluses qui la jalonnent. Cette rivière si difficilement domptée est à l'image des reines qui ont marqué l'histoire de Nérac. Alors prenez le temps de découvrir ce Val de Baïse et toutes ses richesses patrimoniales comme autant de rendez-vous intimes avec l'histoire.