PROMENADE DANS COGNAC (Charente - 16)
11 juil. 2017À COGNAC, VOUS AVEZ DIT COGNAC ?
Si le territoire cognaçais compte de nombreux vestiges des époques préhistoriques (dolmen de Séchebec, 4e millénaire avant J. - C.) et gallo-romaine (ensemble de la Haute-Sarrazine, 2e et 3e siècle après J. - C.), la véritable histoire de la ville débute au Moyen Âge avec le commerce du sel.
Pour apporter le sel de la côte aux populations de « l’intérieur », les hommes remontent le fleuve Charente. À partir du milieu du 10e siècle, ils se fixent sur le site même de Cognac et créent le port saunier qui va prospérer durant cinq siècles. Ce port marque le point de départ de l’organisation de la future cité. Il constitue également une première étape dans l’affirmation de Cognac comme cité marchande avant que le commerce des vins, mais surtout des eaux-de-vie, ne donne à la ville sa renommée internationale. Cognac s’inscrit ainsi dans une longue tradition marchande qui a conditionné son évolution et son histoire.
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La légende raconte qu’une nuit, le chevalier Jacques de La Croix Marron, seigneur de Segonzac, viticulteur aussi pieux que superstitieux, rêva que le diable voulait lui voler son âme en la faisant bouillir.
Sa foi était si profonde que son âme résista à la première cuisson et Satan dut le faire bouillir une seconde fois.
À son réveil, le chevalier décida d’appliquer cette technique à son eau-de-vie.
Ainsi naquit la double distillation, particularité de la fabrication du cognac, eau-de-vie de vin produite essentiellement dans les deux Charentes.
Fidèle à la légende véhiculée par Jacques de La Croix Marron, le cognac tire sa particularité de sa double chauffe.
La « distillation charentaise » est une technique assez complexe et contraignante d’élaboration. Elle s’opère dans un alambic en cuivre (ou « alambic charentais »), équipé d’une chaudière, de cols de cygne et de serpentin.
La « Part des anges », comme on l’appelle poétiquement, est en réalité un champignon microscopique, le Torula compniacensis, qui, en se nourrissant des vapeurs d’alcool, vient se coller aux murs et aux toits des chais de la région, en couche de suie noire très fine.
Des traces attestent de l'existence au faubourg Saint-Martin d'un petit village mérovingien puis carolingien autour d'une fontaine votive qui sera transformée en chapelle au IVe, probablement par l'évêque saint Martin de Tours. La nécropole proche de l'église Saint-Martin a été utilisée du VIIe au XVIIIe siècle et a longtemps été la plus grande nécropole de la région.
Vers l'an 1000, Itier et Arnaud de Villebois s'installent sur le futur site de Cognac pour fonder leur dynastie et y construisent un petit castrum en bois. En 1016, ce sont les bénédictins qui s'installent sur les hauteurs pour édifier leur prieuré et l'église Saint-Léger. Un petit bourg se forme alors autour du castrum et de ce prieuré.
Vers 1200, la seigneurie de Cognac passe sous la domination de la maison d'Angleterre. Philip Fitzroy ou de Falconbridge (1180-1211), bâtard du roi d'Angleterre Richard Cœur de Lion, épouse Amélie, héritière de Cognac. C'est aussi à cette période que le château est reconstruit en pierre et qu'une première fortification encercle le bourg en devenir.
Petite introduction...
Cette partie de l'article n'a pas pour but de remplacer les différents sites qui illustrent la ville de Cognac. Elle est seulement là pour vous guider. Je vais m'efforcer tout au long de ce petit article de faire ressortir les points que nous avons aimés dans cette ville. Je ne dis pas que nous avons tout découvert, car une journée n'aurait certainement pas suffit, mais le principal, c'est que cette page vous amène sur d'autres points qui vous permettront de visiter la ville et de l'apprécier comme nous l'avons aimée.
Puisque nous sommes au pays du cognac, nous allons déjà évoquer cette spécialité des lieux connue dans le monde entier. À Cognac, de nombreuses maisons célèbres sont implantées. C'est en visitant leur site que vous pourrez vous rendre compte du travail qui est fait autour de cet alcool.
Au sujet du Cognac, laissons parler les professionnels...
Célèbre pour son eau-de-vie dans le monde entier, Cognac, cité natale du roi François 1er, est également connue pour sa vieille ville, ses rues étroites et tortueuses et ses anciennes maisons dont les pierres sont le plus souvent recouvertes d’un velours noir, résultat de l’action d’un champignon microscopique se nourrissant des vapeurs d’alcool, le Torula Compniacencis.
Mais encore...
Ce n'est pas parce que la ville s'appelle Cognac qu'on y trouve que du cognac. Exemple flagrant en visitant la vieille ville composée de maisons à pans de bois datant du Moyen-Age. Vous pourrez d'ailleurs en voir quelques une sur l'album photos de cet article.
Les origines de la ville
Cognac ville située sur les rives du fleuve Charente, tire de celui-ci sa prospérité et sans doute son origine. Connu dès le néolithique pour sa navigabilité, le fleuve Charente constituait une des voies principales de communication tant pour les denrées que pour les hommes. Plus tard lors du développement de la civilisation gallo-romaine, ce qui allait devenir Cognac était situé entre la voie Saintes-Limoges et Saintes-Périgueux. Cognac, plus exactement Condate était alors dans la Civitas Santonensis, le pays des…
L'église actuelle succède à un premier édifice en bois établi dans le courant du XIe siècle par les moines bénédictins de l'abbaye d'Ébreuil, important établissement religieux situé en Auvergne. À partir de 1130, le monastère consacre une large partie de ses revenus à l'édification d'une imposante église prieurale dans un style roman mêlant influences saintongeaises (façade), angoumoisines (élévation des murs de la nef) et périgourdines (clocher). La construction initiale dure pendant une période estimée à 50 ou 80 années.
Au XIIIe siècle, le transept et le chœur sont partiellement reconstruits. Au siècle suivant, des voûtes à croisées d'ogives viennent remplacer la file de coupoles qui couvrait originellement l'édifice. Lors des travaux de nettoyage de la pierre en 1995, il a été découvert que les clefs de voûte de la nef étaient peintes en rouge et or et fermées par des bouchons en bois. Deux chapelles latérales sont également ajoutées de part et d'autre du chœur au XIVe siècle. Au XVe siècle, la façade se voit dotée d'une large rosace à remplage flamboyant, cadeau de Jean d'Orléans (grand-père du roi François Ier).
Le groupe sculpté en l’honneur de François Ier au centre de la place du même nom fut inauguré en 1864. C’est le sculpteur Antoine Etex qui réalisa cette œuvre à la suite d’une pétition des Cognaçais auprès de Napoléon III.
De loin, on ne voit que l’homme droit sur son destrier à l’allure non moins fière. Il faut se rapprocher pour découvrir deux corps foulés par le cheval. L’un d’eux est un soldat italien, l’autre un porte-drapeau suisse. La scène se passe dans le nord de l’Italie, à Marignan, un jour de victoire du royaume de France et de Navarre en 1515.
Sur le socle de la statue sont gravées des scènes narratives de la vie et l’œuvre de François Ier, notamment son adoubement par Bayard.
Construit en 1016 par les seigneurs de Cognac, le prieuré Saint-Léger fur donné à l’abbaye d’Ébreuil en Auvergne. Avec sa fondation et celle de l’église Saint-Léger, c’est un deuxième noyau de la ville qui naît et se développe au début du XIe siècle, en parallèle à celui du bourg du château. La charge paroissiale en revint aux moines bénédictins qui possédaient toute autorité sur les habitants.
Avec les guerres des Religions au XVIe siècle, les bénédictins furent chassés et leur monastère détruit. En ces temps de troubles, il était important de réorganiser le prieuré Saint-Léger et l’évêque de Saintes décida que les bénédictines succéderaient désormais aux bénédictins. Le prieuré Saint-Léger prit alors le nom de prieuré Notre-Dame-de-la-Grâce en 1623. Elles réaménagèrent ainsi les bâtiments claustraux, en une vaste demeure agrémentée de jardins.
Cette maison semble être l’habitation de Pierre de Lacombe, lieutenant-général de ville de 1603 à 1624. Il serait à l’origine de sa reconstruction et les sculptures en bois des poteaux dateraient vraisemblablement du XVe siècle. Comme les autres maisons à pans de bois de la rue Grande, la maison de la Lieutenance présente un soubassement en pierre de taille qui garantit la solidité de l’ensemble et protège les pans de bois des remontées d’humidité.
Au XVIIe siècle, l’intérieur est remanié et certains vestiges, comme des peintures murales (oiseaux, feuillages, volutes) et la cheminée, sont toujours visibles. La baie en anse de panier date du XXe siècle afin de donner plus de luminosité à l’intérieur.