PROMENADE DANS PARIS-JARDINS (91)
23 févr. 2015PRÉSENTATION DE PARIS-JARDIN
Situé sur la commune de Draveil, dans l'Essonne, ce parc et cet ensemble de construction de style est une merveille à parcourir à pied. Un vrai petit havre de paix.
Véritable « village à la campagne », Paris-Jardins a été conçu sur l’exemple des cités-jardins anglaises de la fin du XIXe siècle, tout en conservant les caractères particuliers d’une « exception française ». Réalisée en 1911 par l’architecte Jean Walter sur une ancienne propriété aristocratique, la cité laisse une large place à la nature.
Sur les 42 hectares de terrain, 17 sont des espaces verts dont les aménagements respectent les tracés et ambiances de l’ancien parc.
OFFICE DE TOURISME DE DRAVEIL
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À tout seigneur, tout honneur, dit-on. Pour ouvrir le chapitre des belles demeures, c'est tout naturellement au château de Paris-Jardins, somptueux logis des derniers seigneurs de Draveil, qu'il convient d'en réserver l'honneur. Sa majestueuse façade dominant l'élégante cour d'honneur, ne peut manquer de s'imposer au regard, dès l'abord du Centre-Ville.
Introduction par Marie Gaimard
Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, la construction de logements sociaux découle surtout d’initiatives privées, essentiellement représentées par les grandes fondations à caractère philanthropique (fondation Rothschild, Groupe des maisons ouvrières, Singer-Polignac, …). Toutefois, quelques réalisations singulières sortent de terre, à la faveur de mouvements coopératistes.
Grâce au cadre législatif constitué depuis la fin XIXe siècle et visant à favoriser la création de sociétés d’habitation à bon marché, la société anonyme coopérative à capital variable d’épargne et d’habitation « Paris-Jardins », est créée en vue de « l’érection d’une ville-jardin dans la région parisienne ».
L'ENTRÉE PAR L'AVENUE HENRI BARBUSSE DU PARC DU CHÂTEAU ET DU LOTISSEMENT (Les pavillons sont situés sur l'arrière)
Appelé autrefois Château de Draveil, il a pris ce nom en 1911, quand le domaine fut acquis par la " Société Anonyme Coopérative à capital variable d’habitations à bon marché ", dite PARIS-JARDINS, première cité-jardins de France. Le Château avait été construit vers 1740 par un des derniers seigneurs locaux, le fermier-Général, Marin de la Haye. Celui-ci, par la suite, a agrandi son domaine du Château des Mousseaux, du Gué de la Folie, du Château de Villiers et des fiefs de Beaumont et de Tessonville (actuelle Mairie).
IL Y A LONGTEMPS...
Au Moyen-Âge, la plus grande partie des terres de Draveil appartenait à des communautés religieuses. Aux XVᵉ et XVIᵉ siècles, elles sont rachetées par des propriétaires privés qui constituent plusieurs grands domaines. Le plus important est appelé le fief de Bréban et permet à son propriétaire d’exercer les droits féodaux dans la paroisse de Draveil. Il est constitué des terres situées à proximité du village et de l’église, tandis que les prairies inondables du bord de Seine appartiennent à une autre propriété, dite Marcenou et aujourd’hui disparue.
Au sommet de la belle grille en fer forgé, le blason, sur lequel deux sangliers soutiennent le grand écu rond, est le témoin du passage de Lord William COURTENAY, noble anglais de vieille souche française, qui fut propriétaire du château de 1821 à 1835. Dans le parc, le kiosque dit "La Lanterne" est un abri élégant construit vers 1720.
Référence papier
« Maurice Guillemot, Une cité-Jardin à Draveil, 1914 », in Neil McWilliam, Catherine Méneux et Julie Ramos (dir.), L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre. Anthologie de textes sources, INHA (« Sources »), 2014.
Référence électronique
« Maurice Guillemot, Une cité-Jardin à Draveil, 1914 », in Neil McWilliam, Catherine Méneux et Julie Ramos (dir.), L’Art social de la Révolution à la Grande Guerre. Anthologie de textes sources, INHA (« Sources »), 2014, [En ligne], mis en ligne le 08 juillet 2014, consulté le 25 février 2015. URL : http://inha.revues.org/6105
Située sur les communes de Draveil, de Juvisy-sur-orge et Vigneux-sur-Seine, au Nord du département de l'Essonne en bordure de Seine, le Port aux Cerises est l'une des douze bases régionales de plein air et de loisirs d’Île-de-France.
Le Port aux cerises propose des activités sportives et de loisirs de plein air sur 163 hectares tout au long de l’année. Des promeneurs aux sportifs en passant par les familles, mais aussi les personnes en situation de handicap, tous peuvent profiter de ce cadre unique à proximité de Paris.
L'ÉGLISE DE DRAVEIL
L’église Saint-Rémy est l’élément le plus évident du patrimoine draveillois : située au centre de la ville, au carrefour de deux importantes voies de communication, elle est un lieu de culte depuis plus de mille ans (les reliques de Sainte Geneviève auraient trouvé refuge dans sa crypte lors des invasions normandes au IXe siècle).
LA PLAQUE EXPLICATIVE À L'ENTRÉE
Entre les bords de Seine et la forêt de Sénart, à 20 km au sud-est de Paris, Draveil et Vigneux-sur-Seine gardent jusqu’à la fin du XIXe siècle leur aspect de bourgs champêtres agrémentés de maisons de plaisance. Rendez-vous de poètes et d’artistes, le coteau de Champrosay, auquel La Petite Paroisse d’Alphonse Daudet donne ses lettres de noblesse, devient un séjour de cure en sanatorium. L’expérimentation à Draveil de la première cité-jardin à la française marque le début d’une extension urbaine qui fait surgir de nouveaux quartiers composés de pavillons puis d’habitat collectif.
Pour la petite histoire ...
Au décès de Marie-Edme de Saint-Mars, veuve de Marin de La Haye, le domaine est acquis par un cousin éloigné, Jean Ducros de Belbeder, qui meurt le 08 juillet 1789, six jours avant la prise de la Bastille. Le château est alors acheté par un certain Jean-François Bérard, également acheteur de biens nationaux, qui concilie fort bien ses intérêts personnels et la manifestation d’un enthousiasme révolutionnaire. Il s’agit d’ailleurs d’une attitude répandue à Draveil où la municipalité organise de grandioses cérémonies républicaines en l’honneur de Marat ou Danton et, plus discrètement, accueille des émigrés revenus clandestinement en France.
La famille Bérard traverse donc la tourmente révolutionnaire sans dommage au point que Gabriel Bérard est nommé maire de Draveil au printemps 1800. Il ne le reste cependant que six mois car Bonaparte, Premier Consul, ne tarde pas à remettre de l’ordre dans l’administration communale et fait nommer maire de Draveil un brave cultivateur, Louis Beaupied, dont les convictions républicaines semblent plus affirmées.
Les Bérard se désintéressent alors de leur domaine de Draveil et le vendent à un bourgeois parisien du nom de Desmanots qui ne le conserve que trois ans. A partir du Premier Empire et pendant un siècle, des notables, pour certains célèbres, vont faire du château de Draveil leur résidence de campagne, à seulement cinq lieues de la capitale.