SAINT MARTIN DE RE (17)
09 mars 2020Capitale historique, économique et administrative de l’Île de Ré, Saint martin semble constituer un village au Xème siècle, contenant le port comme noyau urbain peuplé dès le Moyen Âge d’artisans, de commerçants et de négociants qui exportent du vin, du sel et importent des céréales et du bois.
L’importance commerciale et stratégique de Saint-Martin-de-Ré place le village au centre de convoitises diverses. Un premier siège de 3 mois en 1627 par le duc de Buckingham mène Vauban à ériger entre 1681 et 1685 les fortifications et la citadelle tout en aménageant le port et le front de mer. La ville sera attaquée de nouveau par une flotte anglo-hollandaise en 1696 détruisant de nombreuses maisons et endommageant l’église.
SITUATION | RENSEIGNEMENTS UTILES | NAUFRAGE DU PAQUEBOT L'AFRIQUE | ||
OFFICE DE TOURISME
MAIRIE
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Le 9 janvier 1920, le paquebot l’AFRIQUE, commandé par Antoine LeDu, quitte le port de Bordeaux pour rallier Dakar. A son bord se trouvent 599 hommes prêts à appareiller malgré une très mauvaise météo. La mer est très mauvaise et le vent a considérablement forci. Le 11 janvier, à 2h du matin, alors que le paquebot a réussi à passer le Verdon, le commandant LeDu, alarmé par une voie d’eau non localisée qui noie les machines, décide de mettre le cap sur le port de la Pallice, à La Rochelle. A 7h, le navire n’est plus manœuvrant. Il commence à dériver. Seul le paquebot CEYLAN a pu rejoindre l’Afrique, mais, impuissant, il ne peut que suivre le bateau en perdition. Celui-ci se dirige droit vers le dangereux plateau de Rochebonne, un haut fond remontant à moins de 10 mètres de la surface et situé à 35 milles au large de la pointe des Baleines, sur l’Île de Ré. Le navire passe entre les deux têtes du plateau, mais quelques instants plus tard, une lumière apparaît au loin. Elle signale la présence du bateau-feu le ROCHEBONNE, ancré pour marquer la troisième tête rocheuse du plateau. Les deux bateaux entrent en collision. Alors que le ROCHEBONNE est emporté dans les fonds, l’AFRIQUE reprend sa dérive. A 3h du matin, le 12 janvier, le télégraphe de l’Afrique annonce que le paquebot coule emportant avec lui ses passagers. Sur 599 personnes, il n’y eut que 35 survivants. Ce fut l’un des plus grands drames maritimes de l’Histoire de France... |
Saint Martin de Ré et son port de plaisance
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DE LA CITADELLE AU BAGNE |
AU CHOIX |
Une première citadelle, établie en 1625, fut détruite en 1628. À la suite du siège de La Rochelle, elle fut reconstruite par Vauban et François Ferry de 1681, jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Elle protège La Rochelle et Rochefort des invasions anglaises À partir de 1681, Vauban projette de construire un réduit central à Saint-Martin, capable de servir d’abri à toute la population de l’île en cas de débarquement ennemi sur un autre point. L’enceinte urbaine, unique par ses dimensions — un demi-cercle d’1,5 kilomètres de rayon et de 14 kilomètres de rempart — |
est réalisée d’un seul jet sans contraintes géographiques liées au site. La citadelle, carré parfait, n’est accessible que par une seule porte d’entrée monumentale, ouvrant sur un petit port retranché. Des bâtiments intérieurs, prévus pour 1200 hommes, subsiste une caserne, la chapelle, l’arsenal, les souterrains des bastions et le pavillon d’officier. La maison d'arrêt de l'Île de Ré est installée dans la citadelle de Saint-Martin. Elle a contenu jusqu'à plus de 1000 détenus, dans un espace prévu pour 500 prisonniers. La prison était une étape obligée vers les bagnes de Nouvelle-Calédonie
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(voyage qui dure cinq mois), de 1873 à 1897, puis vers ceux de Guyane (voyage qui dure trois mois), jusqu'en 1938. Le capitaine Alfred Dreyfus, Guillaume Seznec, le lieutenant Strachwitz ou Henri Charrière, dit « Papillon », parmi d'autres, y furent enfermés, avant leur départ pour le bagne dit « de Cayenne », qui était en fait celui de Saint-Laurent-du-Maroni. Les prisonniers étaient conduits sans grand ménagement, par bateau, à partir du continent, jusqu'à la prison. Ainsi pouvait-on lire, dans un numéro de 1929 du journal La Croix |
L’ÉGLISE SAINT MARTIN DE RE L'aspect tourmenté et complexe de l'édifice actuel, dominé par les ruines gothiques du transept, témoigne de son histoire mouvementée. Les parties les plus anciennes datent du XVe siècle : il s'agit des murs des deux croisillons du transept, encore en élévation, dotés d'un chemin de ronde et dotés de leurs portails à la statuaire mutilée. Subsistent également de l'édifice médiéval les chapelles de l'actuel chœur (qui était en fait la nef de l'édifice) et celles du bas-côté sud. On peut également voir une fenêtre de style flamboyant et aujourd'hui obstruée sur le mur gouttereau nord.
Pour obtenir plus de renseignements il faudra aller sur place. Vous comprendrez que, vu la beauté de l'île, il est difficile de tout noter dans cet article. Merci de votre compréhension. |