UN SI JOLI VILLAGE, LE VAL D'AJOL (Vosges - 88)
10 déc. 2014À PROPOS DU VILLAGE ET DE SA SPÉCIALITÉ
Station verte située à l'extrémité sud des Vosges et de la Lorraine, la commune du Val d'Ajol offre à ses visiteurs une nature verdoyante qui s'étale sur 7 279 hectares. Ses 4 339 habitants se répartissent entre un centre bourg industriel et résidentiel et une soixantaine de hameaux.
La très intéressante visite d'un village vosgien renommé pour la fabrication de son andouille. Vous le découvrirez dans l'article développé ici.
OFFICE DU TOURISME DES VOSGES MÉRIDIONALES
Bureau de Plombières-les-Bains
Tél. 03 29 66 01 30
Bureau du Val-d'Ajol: 03 29 30 61 55
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MAIRIE DU VAL D'AJOL
1 place de l'Hôtel de Ville
88340 - Le Val-d'Ajol
Tél. : 03 29 30 63 33
Fax : 03 29 66 53 66
SITE
La roche des fées
Sur le flanc sud de l’Ormont, dominant la ville déodatienne, se trouve une Roche des Fées. Quand on parle de « roche », il est bien souvent question d’un ensemble de roches dans son contexte purement géologique. En revanche, quand on parle de « pierre » dans les Vosges, il est fait allusion à un lieu de culte ancien. Ainsi, jusqu’au XIXe siècle, on parlait plutôt de « Pierre des Fées » au lieu de « Roche des Fées ».
Les fées de l’Ormont sont bienfaisantes, elles veillent sur les Hommes. Elles ont un palais magnifique, dont l’entrée se situe dans une grotte sous une des roches.
Un auteur vosgien, spécialiste du monde des fées, écrivait en 1938 : « L’entrée est tellement resserrée par les éboulements qu’on y pénètre qu’en rampant, mais en tournant à gauche, l’excavation s’élargit et on peut y tenir debout. Il n’est évidemment pas recommandé d’effectuer ces tours d’adresse, d’autant plus que le promeneur risque de s’attirer les foudres des fées qui, chacun le sait, sont capables de transformer un bel homme ou une belle dame…
Les premiers habitants se sont arrêtés vers le VIIIᵉ siècle pour trouver refuge au milieu de forêts et de marécages.
Sous la suzeraineté des Dames chanoinesses de REMIREMONT, la religion exerça sur la vallée une profonde influence, concrétisée par les 145 croix qui jalonnent le territoire du VAL D’AJOL.
Cette piété était telle, qu’elle eut des conséquences politiques et détermina même la séparation du Girmont de sa commune mère, le VAL D’AJOL. Il était en effet tout à fait intolérable pour ceux des hauts de devoir parcourir de nombreux kilomètres pour se rendre aux offices religieux. Aussi, un premier projet de construction d’une église fut lancé dès la fin du Consulat, mais les guerres de Napoléon 1er en condamnèrent l’exécution. C’est en 1867 que la première pierre fut posée, bientôt suivie d’une demande d’autonomie des habitants du Girmont, accordée en 1869.
La région avait déjà subi de profondes…
L'église du Val d'Ajol
Construite au XVIe siècle en remplacement de l’église en ruine se trouvant à 600 m sur le hameau de La Croix, elle fut bâtie en 4 phases en commençant en 1554 par le chœur, les trois travées suivant le chœur (n°5, 6 et 7). Vers 1620, les quatre travées suivantes (n°1, 2, 3 et 4), puis la clef de voûte de la 1re travée de la nef en 1681, et enfin le clocher et le porche en 1734-1735. Des travaux visant à maintenir en bon état le monument ont eu lieu entre 1840 et 1843, la toiture fut modifiée et améliorée en 1893. En 1898, la sacristie nord fut réalisée selon les plans de l’architecte dognevillois Jeudy.
L’édifice n’a pas subi le projet de reconstruction complète en 1902, selon les plans de l’architecte de Langres Méot, voulant le transformer dans un style ogival du XIIIe siècle ou l’agrandir par l'adjonction de collatéraux supplémentaires et d'un transept. Néanmoins, l’intérieur fut plusieurs fois peint, notamment par Charles Colin en faux marbre en 1827, et avec un décor néo-médiéval comportant des motifs de faux joints (chœur et nef) et d'étoiles (nef). Une photographie des années 1940 atteste…
Si depuis près de 300 ans, Le Val-d’Ajol (Vaudéjo en patois local) est rattaché à la Lorraine, ce ne fut pas toujours le cas vu sa position géographique. Sa population fut fortement imprégnée de la culture bourguignonne et franc-comtoise. Comme Fougerolles, sa sœur jumelle, Le Val-d’Ajol fut soumis à un régime administratif particulier, la surséance, s’appliquant sur une étroite zone franche commençant à Fougerolles pour s’étirer jusqu’aux abords du plateau de Langres. Les Chanoinesses de Remiremont qui étaient issues des familles les plus puissantes d’Europe, entretenaient savamment des querelles de voisinage, veillant à tenir à bonne distance leurs rivaux comtois. Ce ne fut qu’en 1704, que le Val d'Ajol fut définitivement rattaché à la Lorraine sous le règne du duc Léopold.
Géré par les nobles abbesses de Remiremont (toutes issues de familles princières ou ducales), le Vau des joles ou Val de joie, puis Val d'Ajol avait la particularité d'être un village franc. Les hommes qui l'habitaient étaient des hommes libres, non soumis au servage dû à un seigneur. (Source Wikipedia)
Ces activités ont permis la réalisation de nombreuses structures d’hébergement touristique.
Elle s’appuie sur les sentiers de randonnées (promenades équestres, VTT) et les plans d’eau et étangs (pêche à la truite), panorama (Feuillée Dorothée et Rapaumont), les croix (145), les chapelles , les cascades et les chalots.
Une confrérie gastronomique, la "Docte, Insigne et Gourmande Confrérie des Taste-Andouilles et Gandoyaux du Val d'Ajol", s'est donné pour tâche de faire apprécier cette spécialité locale et tient son chapitre annuel le 3e lundi de février, au cours de la Foire aux Andouilles, comptant parmi les 100 Sites Remarquables du Goût distingués en France par le Conseil National des Arts Culinaires.
Auréolée d'une sacrée notoriété, l'andouille du Val d'Ajol occupe une place tout à fait particulière dans la gastronomie vosgienne.
Grâce à l'association de ses ingrédients, savamment dosés, et à son goût inimitable, les artisans bouchers charcutiers ont su faire valoir leur andouille et lui obtenir une marque déposée…
À base d'échine de porc et de chaudins aromatisés, légèrement fumée, l'andouille du Val d'Ajol se déguste accompagnée de pommes de terre, de haricots ou de salade verte après avoir été plongée 30 min dans un court bouillon...
On pourra également la déguster froide à l'apéritif mais aussi, et c'est là tous les plaisirs de l'andouille, elle sait se faire apprécier en chausson, en feuilleté…
L'andouille est aussi synomyme de traditions, et notamment celle de la grande foire à l'andouille ajolaise qui se déroule le troisième lundi de février depuis 1831... Et si le temps où on s'échangeait les bœufs est bien loin..., d'autres événements ont pris le relais, emmenés par la très sérieuse confrérie "docte, insigne et gourmande"...
Préparation :
Cuire l'andouille dans une casserole d'eau frémissante pendant 25 min ( démarrer la cuisson à froid ).
Eplucher et couper les pommes de terre en dés.
Les faire cuire à la vapeur (ou à l'eau) pendant 15 min environ.
Dans une poêle, faire revenir dans le beurre ,l'échalote, l'ail et le persil haché.
Ajouter la moutarde puis déglacer au vin blanc.
Augmenter le feu pour obtenir une petite ébullition afin d'évaporer l'alcool puis ajouter la crème.
Saler, poivrer.
Laisser chauffer doucement .
Ajouter les dés de pommes de terre cuites .
Servir aussitôt avec l'andouille du Val d'Ajol.
Vous pouvez voir la recette complète en cliquant sur le bouton ci-dessous et aller sur le site