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Par Ptit Randonneur le 18 Mars 2023 à 12:07
LE PARC DE LA GARENNE, UNE JOLIE BALADE A FAIRE !
À l'origine, ce parc royal face au château est créé par Antoine de Bourbon, le père d'Henri IV. Il est agrandi quelques années plus tard par la reine Margot, première femme du futur Henri IV. Elle raconte dans ses mémoires « le roi, mon mari et madame la Princesse, sa sœur allant, d'un côté, au prêche, et moi à la messe, en une chapelle qui est dans le parc ; d'où, quand je sortais, nous nous rassemblions pour aller nous promener ensemble, ou dans un très beau jardin qui a des allées de laurier et de cyprès fort longues, ou dans le parc que j'avais fait faire en des allées de trois mille pas, qui sont au long de la rivière. » Dans ce parc royal, il y avait à cette même époque des volières avec un assortiment de volatiles comme des pigeons d'inde, de Pologne, des perdrix, des faisans, des grues, des hérons, des perroquets, des perruches. Plus loin, un ours et un loup, sans oublier singes et guenons. C'est dans ce même parc à la renaissance que se déroulaient fêtes, bals, jeux de mail, pièces de théâtre… Plus tard, vers le XIXe, de l'allée principale, on fit une allée tournante qui revenait par le haut du parc, qui prit le nom de chemin des amoureux.Pour vous y rendre
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Fleurette, la première maîtresse du roi Henry IV
Le prince de Béarn, depuis Henri IV, n’avait pas encore douze ans lorsque Charles IX vint à Nérac, l’été 1565, pour y visiter la cour de Navarre. Les quinze jours qu’il y passa furent marqués par des jeux, des fêtes dont le jeune Henri était déjà le plus bel ornement. C’est à cette occasion que le jeune prince croisa Fleurette, sa première maîtresse et la seule qui lui fut fidèle, avec laquelle il vécut des émois auxquels son précepteur jugea bon de mettre un terme…
Charles IX avait débuté en mars 1564 un grand tour de France organisé par la reine mère, et destiné à montrer le roi et à lui faire connaître son royaume. Etienne de Jouy nous rapporte l’anecdote suivante à l’occasion…
La petite histoire de Nerac
Les recherches attestent d'une occupation humaine dès l'Age de bronze dans le quartier de Nazareth. Néanmoins, c'est l'époque gallo-romaine qui laisse encore aujourd'hui les traces les plus remarquables, comme la villa du IVᵉ siècle, avec ses mosaïques, toujours visibles aujourd'hui à l'entrée du parc de la Garenne ou sur les murs intérieurs de l'Hôtel de ville.La donation d'Arsieu d'Olbion a l'abbaye bénédictine de Condom en 1088 peut être considérée comme l'acte fondateur de la ville.
En découlent la construction d'un bourg fortifié avec un marché, puis un prieuré, ensuite l'édification des églises Saint-Nicolas et Saint-Michel. Au XIIᵉ siècle
Entrée du parc de la Garenne
La fontaine du Dauphin, située après la fontaine aux Marguerites, fut construite en 160249. Cette fontaine célèbre la naissance du Dauphin, futur Louis XIII et fils d'Henri IV et de sa nouvelle épouse Marie de Médicis. Elle est conçue d'après les dessins de l'architecte Pierre Souffron et financée par des présidents et conseillers de la Chambre de l'Édit de Guyenne, dont certains sont auteurs de l'inscription figurant sur le monumentEntrée du parc de la Garenne
Paul-Émile Bonhotal, L'allée de la Garenne et de la fontaine du Dauphin à Nérac, 1905-1906, Nérac, Château-musée Henri IV.
« La Garenne de Nérac est une ravissante promenade boisée, le long de la rive droite de la Baïse ; elle est d’ailleurs classée comme site, mais à la demande de plusieurs membres de la Commission des sites du Lot-et-Garonne, il conviendrait de porter la limite est actuelle, jusqu’au moulin de Nazareth, quelque cent cinquante mètres plus en amont. En effet, si la Garenne est terminée, la rive de la rivière continue à être très boisée, de beaux arbres aux grands troncs tordus la bordent, venant étendre, loin au-dessus de l’eau, leurs ombrages. Le chemin qui suit la rive vient rattraper la route de Nérac au hameau de Nazareth. Malheureusement, le meunier ne voulant pas laisser le passage, il n’est pas possible aux visiteurs de le suivre jusqu’au bout. Du moulin dont, seule heureusement, nous ne voyons que la base trempant dans l’eau, les branches et le feuillage cachant la plus grande partie, nous ne dirons rien, sinon que, remanié de nombreuses fois, ce n’est plus qu’un bâtiment industriel sans grand intérêt autre que le miroitement de l’eau, de la chute et qui sur le fond de verdure est vraiment très joli.Petite vidéo sur le parc
Depuis sa protection, la Garenne a évolué : un théâtre de verdure, un kiosque et un chalet en bois ont été édifiés au
XIX e par la commune. Le parc suit le cours de la Baïse, offrant
des paysages de ripisylves qui tranchent avec le caractère
historique du lieu. À noter également la présence, dans le
sous-sol, des ruines des thermes et de la villa de la Garenne
datant du Haut Empire.
Le parc de la Garenne au cœur de la cité est un espace de
détente et de promenade très fréquenté par le public, avec
une pression touristique forte durant la saison estivale.
Il a fait l’objet de diverses études et interventions sanitaires
(inventaire DDAF en 1986, expertise sanitaire par Arbo-
diagnostic en 2004). Une « Charte de gestion » a été définie
en 2004, avec objectifs de conserver l’homogénéité
des composantes patrimoniales et paysagères, et l’intérêt
biologique de l’écosystème lié à la Baïse.
Le site est entretenu et, malgré une certaine banalisation,
essaie de garder son cachet historique ; il nécessiterait une
remise en valeur, particulièrement au niveau du patrimoine
boisé dégradé par les tempêtes et des…La grotte de Fleurette
La grotte de Fleurette est édifiée par l'entrepreneur Jean Conches en 1896 sur la base d'une cavité naturelle d'où jaillissait une source. La sculpture de Pierre-Etienne Daniel Campagne est achetée par Jean-Baptiste Darlan, député maire de Nérac. L'inauguration de la grotte a lieu le 27 mai 1896.Ce lieu faisant référence à la légende de Fleurette s'entoure assez vite d'un certain mystère. Ainsi, en août 1895, Ernest Dupuy (gérant du chalet de la Garenne) croit reconnaître le visage d'Henri IV sur le granit. Après la Grande Guerre, les néracais prennent l'habitude de jeter des pièces dans le bassin en espérant ainsi que leurs vœux soient un jour exaucés.
La fontaine saint Jean
La fontaine de Saint-Jean est située à côté de la grotte de Fleurette. Elle fut construite par les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui avaient une commanderie installée sur le plateau dominant le parc. On distingue sur cette fontaine trois masques en reliefs d'où jaillit l'eau.En 1947, c'est un liquide huileux et inflammable qui s'échappe des bouches de ces trois masques. On croit alors qu'il y a du pétrole à Nérac. L'affaire fait grand bruit mais pour une courte durée, il s'avère que ces écoulements momentanés sont le fait d'un dépôt de carburant de la Seconde Guerre mondiale dont les fûts mal scellés se déversaient dans la source.
La fontaine aux Marguerites
À l'origine de cette fontaine il y a tout d'abord le projet du maire Émile Fréchou de faire transporter la fontaine des Poupettes (située dans les jardins du Roy) dans le parc de la Garenne. Face à l'opposition de la population, il renonce et c'est finalement une nouvelle fontaine qui est construite.La fontaine aux Marguerites est élevée en hommage à Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, à Marguerite de France dite « reine Margot » et à Marguerite de France, fille de François Ier et de Claude de France. Conçue dans un style fait de pierre de taille…
Que devient le parc après la Révolution Française ?
En 1793, des ailes du château sont rasées. En 1795, les Jardins du Roy sont vendus par lots aux enchères, puis c'est au tour de la Garenne d'être proposée aux enchères, par lots également La garenne est achetée par la commune grâce à un décret de Napoléon Ier daté du 7 août 1810. Le parc de la Garenne est alors divisé en deux parties, l'une étant dévolue à la promenade publique et l'autre, constituant une réserve de bois exploitable et régulée par l'administration forestière. Cependant, un arrêté du 4 janvier 1818 vient mettre un terme à cette division et consacre l'entièreté du parc de la Garenne à l'agrément des citadins ; le sol y est nivelé, sablé et ponctué de bancs.Le parc de la Garenne devient un lieu privilégié pour les festivités publiques, notamment la fête annuelle organisée en l'honneur du « bon roi Henri » et un lieu d'entraînement pour la Garde Nationale.
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