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Par Ptit Randonneur le 13 Mars 2019 à 16:35
UN PEU D'HISTORIQUE SUR CETTE FLEUR MYSTÉRIEUSE
L’orchidacée, la famille de la plus variée et de la plus fascinante des plantes à fleurs a aussi sa propre histoire. L’orchidée a connu des nombreuses expéditions d’hommes et de femmes téméraires à travers leur quête dans les quatre coins du monde avant de devenir ce qu’elle est aujourd’hui : une magnifique plante d’intérieur qui ajoute un décor féerique à l’appartement ou à la maison.
LA DÉCOUVERTE DE L’ORCHIDÉEC’est la Chine qui dispose des plus anciens documents traitant la connaissance de l’orchidée. En Europe, c’est le philosophe et botaniste grec Théophraste 371 av. J.-C. – 288 av. J.-C. qui a donné le nom orchis (orkhidion = testicules) à la plante, en référence à ses bulbes souterrains de la même forme que les attributs masculins. Il s’agit là des orchidées terrestres.
Les orchidées épiphytes, celles qui sont cultivées en intérieur en Europe, vivent à l’état sauvage dans les forêts tropicales de l’hémisphère sud : d’Afrique en Amérique latine en passant par les îles de l’Océan Indien et l’Asie tropicale et subtropicale. Ce sont les explorateurs et commerçants européens qui ont été en premier contact avec les orchidées tropicales. Pourtant, dans les années 1400 – 1700, la priorité des royautés européennes étaient l’or et les épices, les orchidées demeuraient une simple curiosité.
RECONNAITRE L'ORCHIDÉE
Lorsque l'on n'est pas connaisseur ou professionnel de l'orchidée les noms sont difficiles à retenir. Il existe plusieurs centaines de sortes et pour un néophyte comme moi il est pour ainsi dire impossible de leur donner leur nom d'origine. Il faut se faire aidé soit par un spécialiste, soit par un livre bien complet. Vous ne trouverez donc pas de nom sous chaque photo, dans l'album général.
J'ai la chance d'avoir une connaissance (Graziano Marongiu) qui connait les orchidées sous le bout des doigts. Il m'a donné quelques conseils bien utiles que je vais essayer de vous énumérer :
- N’arrosez que lorsque les racines commencent à avoir soif (elles deviennent blanc-gris), d’où l’intérêt des pots en plastique transparent pour surveiller l’état de la motte.
- Apportez de l’engrais spécial orchidées, faiblement dosé.
- Ne rempotez que lorsque la plante devient trop grosse pour son pot et que de nombreuses racines s’en échappent.
- N’exposez pas votre plante au soleil direct.
- Certaines orchidées peuvent passer l’été dehors (Cymbidium), d’autres pas (Phalaenopsis).
Extrait du journal LE PARISIEN
Faites attention, son français mâtiné d'italien pourrait bien vous transmettre sa « maladie ». Cela fait 43 ans que Graziano Marongiu baigne dans un océan d'orchidées. Dans ses serres de Grisy-Suisnes, il élève des spécimens hors du commun qui ont déjà poussé plus d'un néophyte à collectionner ces plantes si particulières. Fleurs aux couleurs éclatantes, pistils aux effluves suaves, feuilles marbrées comme le pelage d'un félin... Nombre de ses protégées ont été primées dans de prestigieux concours internationaux. Chaque année, l'horticulteur dévoile ses plus belles pièces au public dans une exposition. Celle qui ouvre aujourd'hui a pour thème « Orchidées atypiques : de la plus gigantesque à la plus minuscule ».
L'HISTOIRE DE L'ORCHIDÉE A BOISSY SAINT LÉGER
L'entreprise Vacherot et Lecoufle a joué un rôle important dans la culture des orchidées, la création de lignées génétiques prolifiques et de prestigieux hybrides. Cet établissement, créé en 1886, à Boissy-Saint-Léger, est l'une des plus vieilles pépinières d'orchidées dans le monde encore en activité. La mise au point et le perfectionnement des techniques de clonage des orchidées par Vacherot et Lecoufle dans les années 1960 facilitèrent la diffusion de ces plantes.
Départ d'une passion
En 1886, Henri Vacherot, jardinier spécialiste de l’œillet, et fils de jardinier, fonde sur le site de La Tuilerie, à Boissy-Saint-Léger, en Val-de-Marne, une entreprise d'horticulture. La première orchidée d’Henri Vacherot lui est donnée par Maria Brignole Sale, duchesse de Galliera, pour qui il aurait travaillé. Henri Vacherot se passionne pour cette plante, cherche à l’acclimater, crée une serre spécialisée et commence à la collectionner en l’achetant aux rares importateurs de l'époque. Elle est encore réservée à quelques initiés. C'est le Britannique William Cattley qui, le premier, en 1818, en a découvert une, dans sa serre, poussant sur un emballage de plantes importées d'Amérique du Sud. Sa Cattleya, est devenue le symbole de l'amour. L'expression « faire catleya » ou « arranger les cattleyas » est utilisée pour dire « faire l'amour » par Swann, le héros de Marcel Proust dans Un amour de Swann, publié en 1913.
MAURICE VACHEROT (1891-1978)
PREMIÈRE MULTIPLICATION MAITRISÉE DU PHALAENOPSISFils d'Henri Vacherot (1862-1945) horticulteur à Boissy-Saint-léger.
La culture des orchidée remplaçait peu à peu celle des œillets, des nephrolepis, des bégonias et d'autres plantes ornementales chez Vacherot & Lecoufle lorsque Maurice Vacherot entra dans la société en 1920. Si le catalogue d'Henri Vacherot de 1894 mentionnait sur une seule page une trentaine d'orchidées dont Phalaenopsis amabilis et Phalaenopsis schilleriana, celui de la Société Horticole Henri Vacherot et Lecoufle gendre de 1914 proposait des orchidées sur une dizaine de pages et sur sa carte de visite Henri Vacherot se présentait comme Dianthiste-Orchidéiste. Entre temps, les fameuses inondations de 1910 étaient passées par là obligeant l'orchidéiste Auguste Marcoz à déménager en barques ses serres situées à côté de la gare de Villeneuve Saint Georges et à abriter ses plantes chez Henri Vacherot. En remerciement Marcoz avait laissé à Boissy une partie de sa collection. (Un texte très intéressant à lire)Sur votre gauche vous pourrez visualiser une vidéo des serres d'orchidées de M. Marongiu. Écoutez bien ce qu'il dit et observez car vous en tirerez sûrement de très intéressants renseignements.
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